Actualité de la BAII (Banque Asiatique d’investissement pour les infrastructures)

Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII)

La BAII, déjà mentionnée dans « Actualité » de novembre dernier, a été créée par la Chine pour « compléter »  l‟activité de la Banque Mondiale  –  BM  et de la Banque Asiatique de Développement

– BAD et avoir une action en dehors de l‟influence américaine (BM) et de l‟influence japonaise (BAD).

Son actionnariat, une vingtaine de pays lors du lancement en octobre 2014, s‟étoffe peu à peu : quatre pays européens (le Royaume-Uni, la France, l‟Allemagne et l‟Italie) viennent de décider de participer au capital de cette banque comme membres fondateurs, au grand dam des Etats-Unis, hostiles à ce projet.

L‟Australie pourrait faire de même avant la date limite du 31 mars.

Quant à la Corée du Sud et au Japon, très proches économiquement et politiquement des Etats-Unis, ils n‟ont pas encore pris de décision.

La Russie participera également à la fondation de la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures.

Au total environ 35 pays devraient entrer au capital de la BAII.

Le capital initial de USD 50 milliards (part de la Chine) devrait atteindre USD 100 milliards, à comparer au capital de la BAD (USD 160 milliards) et à celui de la BM (USD 500 milliards).

Les responsables de la création de la BAII souhaitent faire appel à d‟anciens membres de la BM, aujourd‟hui à la retraite, pour les aider à mettre sur pied la nouvelle banque et asseoir sa crédibilité (statuts, gouvernance, organigramme, etc.)

Jacob Lew : les Etats-Unis prévoient de coopérer avec la BAII

Le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew a déclaré le 30/03 que son pays prévoyait de coopérer avec la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures (BAII), tout en accueillant favorablement et soutenant les propositions d’aide en faveur de la construction d’infrastructures.

La coopération ne peut être mise en œuvre qu’à travers le dialogue stratégique et économique Etats- Unis-Chine, la Banque mondiale (BM) et la BAII, ainsi qu’à l’aide d’autres mécanismes admis par les deux pays, a précisé M. Lew, lors de son entretien avec le Premier ministre chinois Li Keqiang lundi à Beijing, selon le vice-ministre chinois des Finances Zhu Guangyao.

31/03 – http://french.peopledaily.com.cn avec Xinhua (extrait)

En froid avec la Chine, Taïwan veut quand même rejoindre l’AIIB

L’île n’est pas considérée comme indépendante par Pékin. Elle a toutefois officiellement demandé à faire partie de la banque d’investissement chinoise pour les infrastructures (BAII, ou AIIB en anglais).

Dans un communiqué, lundi 30 mars, un porte-parole de la présidence taïwanaise a déclaré la volonté de Taïwan de rejoindre l’AIIB, qui « pourrait aider le pays à mieux s’intégrer économiquement dans la région ».

Mais cette candidature pour adhérer à la banque d’investissement chinoise dans les infrastructures risque de poser problème. On ignore pour le moment comment Pékin, qui considère l’île-refuge des nationalistes chinois en 1949 comme une province sécessionniste, et n’entretient pas de lien diplomatique avec Taipeh, recevra cette invitation.

Par ailleurs, de nombreux pays, dont les États-Unis, ne reconnaissent pas Taïwan en raison des pressions exercées par Pékin.

31/03– latribune.fr avec et AFP  (extrait)

Dédollarisation : la Russie et la Chine poursuivent leur lune de miel à Bo’ao (Chine)

Selon le vice-ministre russe des Finances Alexeï Moïsseïev, les échanges en rouble et en yuan ont connu un net essor, même si celui-ci reste insuffisant. En outre, le caractère fortement saisonnier des échanges russo-chinois risque de laisser libre cours aux spéculateurs.

De son côté, le patron de la banque russe de commerce extérieur VTB Andreï Kostine déplore également la transition trop lente vers les échanges en devises réciproques. « Si l‟on prend en compte la Chine avec son énorme chiffre d‟affaire, 38% de ses échanges se font en yuans, dans les échanges réciproques avec la Russie, la part des échanges en roubles n‟est que de 7% », a-t-il indiqué.

La politique axée sur la dédollarisation, lancée il y a plusieurs années, est passée à la vitesse supérieure avec la mise en place de sanctions économiques contre la Russie par l‟Occident, Etats-Unis en tête.

30/03 – http://fr.sputniknews.com (extrait)