Así votaron los colombianos
Resultados del referéndum sobre los acuerdos de paz entre el gobierno de Colombia y las FARC

03/10 – http://internacional.elpais.com

03/10 – http://internacional.elpais.com

Après cinquante-deux ans de conflit armé, de nombreux défis attendent la société colombienne : démobilisation des guérilleros, lutte contre le trafic de drogue, justice transitionnelle…
L’accord « pour la fin du conflit et la construction d’une paix stable et durable » a été officiellement signé, lundi 26 septembre, entre le président colombien, Juan Manuel Santos, et Rodrigo Londoño, alias « Timochenko », le chef des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC, extrême gauche). Il met fin à l’un des plus vieux conflits de la planète, au lourd bilan : 220 000 morts, 40 000 disparus et 6 millions de déplacés, selon les chiffres officiels. L’accord doit encore être soumis au verdict des électeurs, le 2 octobre.
La guérilla des FARC. Elle est née comme un mouvement d’autodéfense paysanne. Et l’est resté. L’organisation a été officiellement créée en 1964 par une poignée de paysans qui avaient pris le maquis au temps de « la Violencia » (la guerre civile qu’a connue le pays dans les années 1950) et qui ont rejoint le Parti communiste dans la foulée de la révolution cubaine.
Les FARC se sont développées dans les régions retirées que l’Etat peine encore aujourd’hui à occuper. Pour se financer, l’organisation a eu recours à l’extorsion d’abord, puis aux enlèvements contre rançons et au trafic de drogue. L’offensive guerrière menée par le président Alvaro Uribe (2002-2010), avec l’aide des Américains, a affaibli militairement les FARC. Selon le ministère de la défense, les guérilleros en armes seraient encore quelque 8 000 et les miliciens (les réseaux civils de la guérilla), autant ou plus. Plus du tiers des effectifs sont des femmes.
Juan Manuel Santos. Issu d’une des grandes familles colombiennes, le président Juan Manuel Santos est économiste de formation. Il a été plusieurs fois ministre – à la défense, il a collaboré à la politique sécuritaire de M. Uribe. Il a alors acquis la conviction que la guerre contre les FARC, extrêmement coûteuse, ne pouvait être gagnée sur le terrain militaire. Les effectifs de la force publique colombienne (armée et police) atteignent 500 000 membres.
Dès son investiture, M. Santos a surpris ses compatriotes en tendant la main aux FARC. Les négociations ont duré quatre ans. Elles se sont déroulées à La Havane, sans cessez-le-feu sur le terrain. Le Comité international de la Croix-Rouge a prêté main-forte pour organiser les allées et venues des chefs guérilleros. En juillet 2015, les FARC ont décrété un cessez-le-feu unilatéral.
Long de 297 pages, l’accord établit tout à la fois la feuille de route pour la démobilisation des guérilleros et les réformes à entreprendre pour éliminer les causes du conflit et construire un pays plus juste. Ses dispositions concernent cinq points majeurs.
La fin du conflit. Les guérilleros vont se regrouper dans vingt zones dites de normalisation et, dans un délai de six mois, déposer leurs armes sous la supervision de L’ONU. Un programme de réincorporation des guérilleros à la vie civile sera mis en place.
Le développement rural. Une ambitieuse politique de restitution des terres et d’investissements publics doit permettre d’améliorer les conditions de vie dans les campagnes. Les FARC, qui entendent maintenir l’unité de leur organisation, veulent créer des coopératives agricoles.
La lutte contre le narcotrafic. Les FARC s’engagent à abandonner leurs activités illégales et à coopérer à la substitution des cultures de coca.
La participation politique des guérilleros une fois démobilisés. Les FARC, une fois transformées en parti politique, auront dix sièges au Congrès pendant deux législatures.
La justice transitionnelle et les victimes. Un système intégral de « vérité, justice et réparation » est mis en place. Il comprend une commission de la vérité et un tribunal spécial pour la paix qui sera chargé de juger les auteurs de crimes commis en raison du conflit, qu’ils soient guérilleros, militaires ou civils. Les coupables qui acceptent de dire la vérité et de « réparer » leurs victimes bénéficieront de peines « restrictives de liberté » – autres que la prison – de huit ans au maximum.
L’accord fait appel à l’ONU pour la vérification du cessez-le-feu bilatéral (entré en vigueur le 24 août) et la mise en application des accords.
L’ancien président Alvaro Uribe a pris la tête de la campagne pour le non au plébiscite du 2 octobre. Aujourd’hui sénateur, il est resté populaire dans une partie de l’opinion publique. Considérant que l’accord ouvre la voie à une prise du pouvoir par les FARC, M. Uribe crie à la menace « castro-communiste ». Il déplore que les guérilleros coupables de crimes graves n’aillent pas en prison et réclame une renégociation de l’accord, que le gouvernement et les FARC jugent « impossible ». « Aucun mouvement armé n’a jamais négocié sa reddition pour finir en prison », a justifié le président Santos.
Les derniers sondages donnent la victoire au oui. Mais, paradoxalement, le débat sur la paix fracture profondément la société colombienne.
A court terme, la paix passe par la démobilisation des FARC. Le premier défi est d’assurer la sécurité des guérilleros démobilisés, dans un pays qui a longtemps battu des records en matière d’assassinats politiques.
Le deuxième est d’assurer le succès des programmes de réincorporation dans la vie civile. Les déçus de la paix pourront facilement trouver à se recycler dans les groupes armés au service du narcotrafic (la Colombie est le premier producteur mondial de cocaïne) ou au service de l’Armée de libération nationale, l’ELN, une guérilla castriste qui compte entre 1 000 et 2 000 combattants et poursuit ses activités.
A plus long terme, la question est de savoir si l’Etat aura la volonté et les moyens de tenir ses promesses, notamment en matière de développement rural. Et si la société colombienne, une des plus inégalitaire au monde, sera capable de se réconcilier avec elle-même.
Au-delà de sa dimension morale, la paix est porteuse de bien des espoirs. Le gouvernement espère qu’elle permettra d’attirer les investissements étrangers, d’exploiter les ressources minières (ce qui inquiète les écologistes) et de développer le tourisme. A terme, la réduction du budget de la défense pourrait permettre à l’Etat d’investir dans le social, notamment dans la santé et l’éducation.
La disparition des FARC va modifier la politique. Depuis plus d’un demi-siècle, le conflit armé accapare le débat public. Il a conduit à la « diabolisation » de la gauche. Et il a servi de prétexte aux élites pour éluder leurs propres responsabilités dans la conduite du pays : la lutte contre la corruption pourrait ainsi enfin devenir prioritaire.
27/09 – Marie Delcas – http://www.lemonde.fr

21/08 – Óscar Granados – http://internacional.elpais.com

27/07 – Concepcion Alvarez – www.novethic.fr
L’accord de cessez-le feu entre le gouvernement colombien et les FARCS conclu le 23 juin est entré en vigueur le 29 août. Il sera approuvé par une conférence extraordinaire des FARCS convoquée en septembre puis officiellement signé par le président colombien Juan Manuel Santos et le chef de la rébellion marxiste, Timoleon Jimenez , entre le 20 et le 26 septembre. Il sera enfin soumis à un référendum le 2 octobre. Le conflit qui dure depuis 1964 a fait 265.000 morts, 45.000 disparus et 6.8 millions de personnes déplacées. Une mission de l’ONU sera chargée de récupérer les armes. L’ancien président Uribe a fait campagne contre l’accord de paix estimant qu’il faisait la part trop belle aux FARCS mais l’on pense que ce texte sera ratifié parle référendum. Cependant des problèmes se poseront au niveau de l’exécution. Ils porteront notamment sur la réforme agraire et la restitution aux paysans des terres spoliées par les milices d’auto-défense, le développement des cultures alternatives devant remplacer les productions de coca, les poursuites contre les auteurs de crimes graves et l’indemnisation des victimes. D’autres difficultés concernent l’inscription des termes de l’accord dans la constitution demandée par le commandement des FARCS, l’organisation interne des 23 cantonnements dans lesquels devront se concentrer les combattants pour rendre les armes aux représentants de l’ONU, la désignation des juges qui siègeront au tribunal transitionnel de la paix, enfin la réinsertion dans la vie civile des guérilleros. Par ailleurs le gouvernement devra négocier un accord de paix avec le deuxième mouvement de guérilla, l’ELN (Armée Nationale de Libération) de tendance castriste, assez bien implantée dans le nord du pays. Certains observateurs craignent que l’accord ne permette pas d’établir une paix civile authentique et que, comme cela s’était produit en 2004, les militants des partis de gauche soient victimes de règlements de compte. L’accord est approuvé par le gouvernement américain qui a promis une aide de 450 millions de dollars pour financer sa mise en œuvre.
20/07 – Carlotta Morteo – RFI
En Colombie, la superficie des champs de feuilles de coca a augmenté de 39% l’année dernière. Le ministre de la Défense colombien vient dévoiler les chiffres d’un nouveau rapport de l’ONU. Il s’agit d’une hausse préoccupante puisque la cocaïne est produite à partir de ces cultures.
La superficie des champs de coca en Colombie atteint désormais 96 000 hectares, contre 69 000 en 2014. Une augmentation de près de 40 % en un an.
09/07 – RFI (extrait)

En un momento en el que la Unión Europea está atravesando una importante crisis de identidad, los países de la Alianza del Pacífico han decidido acelerar su proceso de integración económica. Mientras el viejo continente, dividido y reticente a profundizar en su integración, pierde influencia, otras regiones del planeta, más confiadas y seguras en sí mismas, están tomando el relevo.
Mucho han cambiado las cosas desde que en la Cumbre de las Américas celebrada en la ciudad argentina de Mar del Plata en 2005 los países de Latinoamérica, con el anfitrión a la cabeza, rechazaran de plano el proyecto estadounidense de crear un área de libre comercio desde Alaska a Tierra de Fuego. Era la época de ascenso populista en la región, que llegó a alumbrar —por iniciativa del fallecido Hugo Chávez— un proyecto económico propio: la Alternativa Bolivariana para las Américas (ALBA). Once años después, México, Colombia, Perú y Chile han dado la bienvenida —por ahora como observador— a Argentina, que bajo la presidencia de Mauricio Macri ha recuperado el crédito internacional, tanto en el sentido financiero como en el de fiabilidad. El desembarco argentino, y los tanteos a Brasil en el horizonte, colocan a la Alianza del Pacífico como una de las asociaciones económicas más importantes del planeta. Un proyecto que además tiene la mira puesta en una zona geográfica —la cuenca del Océano Pacífico— que ya compite con el Atlántico como epicentro económico. La Alianza no es, por tanto, una mera asociación económica regional sino que tiene una acertada aspiración de influencia global.
Con este panorama, Europa debe luchar por mantener su influencia, reforzando no solo sus estructuras de integración internas sino el vínculo con la primera economía democrática del mundo culminando el TTIP. Desde Latinoamérica llega un claro mensaje de integración que conviene no desoír.
02/07 – http://internacional.elpais.com

L’Alliance du Pacifique, qui regroupe Chili, Colombie, Pérou et Mexique, qui a ouvert vendredi son sommet à Puerto Varas au Chili, vise à plus d’intégration. « Malgré certains fantômes de la désintégration suscités par le dénommé Brexit, le monde tend à s’organiser en grands blocs », a affirmé la présidente chilienne, Michelle Bachelet, dans son discours inaugural, face à ses homologues colombien, Juan Manuel Santos, péruvien, Ollanta Humala, et mexicain, Enrique Peña Nieto. Créée il y a cinq ans, l’Alliance du Pacifique représente actuellement 52% des échanges commerciaux et 36% du PIB de l’Amérique latine. En prenant leur production totale, les quatre nations constituent la sixième économie du monde. Son but est d’avancer progressivement vers la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes entre ces pays.
Pour donner davantage de poids au document signé, il a été décidé de le déposer dans les archives fédérales, selon le Département Fédéral des Affaires Etrangères.
24/06 – Luis Lema – Le Temps (extrait)
Le 23 juin, le gouvernement colombien et la guérilla des FARC ont conclu un accord sur un cessez-le-feu définitif à La Havane, officialisé en présence de Ban Ki-Moon. Selon le communiqué publié par les 2 parties, l’engagement concerne « l’abandon des armes, des garanties de sécurité pour la rébellion, et la lutte contre les organisations criminelles ». Une fois l’accord signé, le suivi sera assuré par une mission de l’ONU dirigée par le diplomate français Jean Arnault.
Trois ans et demi de palabres, et 15 mois de face à face entre généraux colombiens et commandants guérilleros ont été nécessaires pour arriver le 23 juin un accord sur un « cessez le feu bilatéral et définitif » mettant fin à 52 ans de conflit. Les conditions de l’armistice ont été présentées par le Président libéral colombien Juan Manuel Santos et le commandant des FARC Timoleon Jimenez, en présence de plusieurs chefs d’Etat et du Secrétaire général des Nations Unies. Sont notamment précisées :
Le conflit a fait près de 220 000 morts et 6,8 millions de déplacés. Le cessez-le-feu unilatéral a été respecté depuis 11 mois par les FARC et le gouvernement a cessé ses bombardements.
Les milices, officiellement démobilisées depuis 2006, se sont partiellement réarmées autour du trafic de drogue.
Cet accord et les conditions de sa mise en œuvre seront soumis à un référendum en Colombie en septembre. En outre, les négociations en cours avec l’ELN (Armée de Libération Nationale) restent encore à « décoller ».
24/06 – Vincent Taillefumier – Le Temps (extrait)