Birmanie: répression et crise humanitaire dans l’Etat d’Arakan

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carte de « news.bbc.co.uk »

La répression se poursuit dans l’Etat d’Arakan en Birmanie. 15 000 personnes ont été déplacées depuis la prise de contrôle par l’armée d’une zone à la frontière avec le Bangladesh. Des milliers d’autres sont toujours sous le feu des militaires qui accusent certains membres de la minorité musulmane rohingyas d’avoir attaqué des postes de police début octobre. 31 personnes ont été tuées selon les autorités. L’ONU demande à ce que soit mené des « enquêtes appropriées » sur ces exactions.

L’armée bombarde l’Etat d’Arakan. Les rapports font état de maisons et de mosquées incendiées, les Nations unies ont tiré la sonnette d’alarme et ce sont désormais les ONG qui prennent le relais. Pour nombre d’entre elles le nombre des morts et des blessés dépassent largement les bilans officiels.

« La répression qui est menée aujourd’hui est extrêmement violente. En plus les militaires bloquent complètement l’accès humanitaire, donc on a 50 000 villageois et 65 000 enfants qui sont aujourd’hui privés d’approvisionnement alimentaire », rapporte Cécile Harl de l’association Info Birmanie, jointe par téléphone à Rangoon.

Des dizaines de milliers de personnes ont quitté leur habitation, certaines ont pris le bateau, d’autres sont sur les routes, ou cachées dans d’autres villages… La solidarité s’organise raconte Info Birmanie, des Rohingyas musulmans sont même parfois accueillis dans des familles bouddhistes. Même si partout ailleurs des discours de haine stigmatisent la population musulmane

Les ONG demandent une enquête sur les violences d’octobre. Les autorités accusent des groupes musulmans d’avoir été entraînés par les talibans… 200 000 personnes de confession musulmane vivent dans la zone sujette à la répression.

26/10 – RFI (extrait)