Actualité de l’Australie, octobre 2014

L‘Australie encourage l’immigration qui s’accompagne d’un apport de capitaux

Elle accordera un permis de résidence permanent à tout investisseur qui injectera 15 millions de dollars australiens (environ 10 millions d’euros) dans l’économie nationale. Ce visa délivré à partir de juillet 2015 au bout d’un an de résidence sur le sol australien, complète le dispositif mis en place en 2012 par le gouvernement travailliste, et qui proposait un visa de quatre ans minimum aux ressortissants étrangers investissant cinq millions de dollars australiens.

« Le gouvernement va réformer ce dispositif pour encourager plus de personnes fortunées à s’installer en Australie », a expliqué le Premier ministre Tony Abbott dans un communiqué signé par les ministres de l’Immigration et du Commerce.

Depuis novembre 2012, 436 « visas VIP » ont été émis pour un investissement total de 2,18 milliards de dollars australiens, selon les chiffres du ministère de l’Immigration de l’Australie, pays qui mène par ailleurs une politique d’immigration ultra restrictive. Près de neuf investisseurs sur dix venaient de Chine.

L’Australie s’oppose fortement à l’immigration de réfugiés économiques No way. « Vous ne ferez pas de l’Australie votre domicile », clament les affiches, diffusées dans plusieurs pays, qui montrent un bateau perdu sur une mer déchaînée.

Pour dissuader les immigrants clandestins qui affluent par bateau, l’Australie a lancé une campagne, déclinée en affiches et en spot télévisé à destination des pays d’origine des migrants, montre un bateau perdu sur une mer menaçante. « Pas question. Vous ne ferez pas de l’Australie votre maison », disent- elles.

Le gouvernement australien est catégorique : les passagers de bateaux qui arrivent sans visa, quels qu’ils soient, seront interceptés et conduits hors des eaux territoriales du pays. Une seconde affiche, destinée aux étrangers résidents australiens, les invite à prévenir leurs familles et leurs amis de l’inutilité de tenter la traversée. Selon Foreign Policy, la campagne est traduite dans 16 langues  et diffusée dans des pays comme l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan et le Sri Lanka, d’où viennent la majorité des candidats à la traversée.

L’Australie veut transférer au Cambodge les boat people qui sont au centre de rétention de Nauru

Les 19 juillet 2013 et 3 août 2013, l’Australie avait signé des accords avec les gouvernements de Papouasie Nouvelle Guinée (PNG) et de Nauru. L’objet de ces accords est que les demandeurs d’asile arrivés  irrégulièrement  sur  le  territoire  australien  et  transférés  de  l’Australie  vers  Nauru  ou  la Papouasie Nouvelle Guinée, resteront dans ces pays pendant le temps de l’instruction de leur dossier.

Si l’instruction établit qu’ils sont des demandeurs d’asile, ils seront autorisés à s’établir en PNG mais ne seront pas autorisés à s’établir en Australie. Si en revanche ils sont des réfugiés économiques et non des demandeurs d’asile, ils seront renvoyés dans leur pays d’origine ou dans le pays où ils ont une autorisation de résidence.

Fin septembre 2014, l’Australie a signé un accord avec le Cambodge. Son objectif est d’y transférer les réfugiés du centre de rétention de Nauru dont la capacité devient insuffisante pour le nombre de réfugiés. En échange, l’Australie versera 40 millions de dollars au gouvernement cambodgien, sur les quatre prochaines années.

Actuellement un millier de demandeurs d’asile est enfermé au centre de rétention de Nauru, et 200 autres, reconnus comme d’authentiques réfugiés, ont été libérés et dotés d’un visa de 5 ans pour rester à Nauru. Mais le transfert au Cambodge ne concernera dans un premier temps que 4 ou 5 réfugiés volontaires.

Cet accord suscite des  protestations d’organisations australiennes de défense des droits de l’homme.

L’Australie demande des comptes à la Russie sur le crash de l’avion de Malaysia Airlines en Ukraine

La ministre australienne des Affaires étrangères, Julie Bishop a qualifié de « constructif » son entretien avec le président russe Vladimir Poutine sur l’enquête concernant le crash du MH17 où 38 Australiens avaient péri, rapportent samedi les agences internationales.

« Je lui ai fait part de notre préoccupation concernant l’enquête sur le crash du Boeing 777 de Malaysia Airlines, dont 38 des 298 victimes étaient australiennes. Je l’ai appelé à utiliser l’influence de la Russie pour permettre à nos experts de se rendre sur les lieux de la catastrophe (…). Il m’a promis d’essayer de convaincre les insurgés d’ouvrir l’accès », a déclaré Mme Bishop.