Tokyo évoque la récupération des Kouriles

Le premier ministre japonais Shinzō Abe a annoncé l’intention du Japon d’engager des négociations territoriales avec la Russie concernant les Kouriles.

Prenant la parole au « Congrès national sur la récupération des territoires du nord », le premier ministre japonais a promis de « mener des négociations soutenues » avec la Russie sur la question des Kouriles. « 70 années se sont écoulées depuis la fin de la guerre, et ce problème n’est pas encore résolu, on peut dire que la situation est pour le moins extraordinaire », rapporte l’agence Kyodo citant M. Abe.

Le Congrès national sur la récupération des territoires du nord a lieu annuellement le 7 février en présence du premier ministre, du ministre des Affaires étrangères ainsi que d’autres hommes politiques japonais.

« Le jour des territoires du nord » est célébré au Japon le 7 février à l’occasion de l’anniversaire du Traité de Shimoda ou, en japonais, le Traité d’amitié russo-japonais. Signé en 1855, le traité a ouvert trois ports japonais de Nagasaki, Shimoda et Hakodate à la flotte russe et a défini la frontière entre les deux pays en passant par les îles d’Itouroup, Kounachir, Chikotan et les îles Habomai au Japon. Selon la position officielle de Tokyo, la récupération de ces îles Kouriles est une condition préalable pour signer un accord de paix entre les deux pays.

En 1956, le Japon et l’Union soviétique ont signé une déclaration prévoyant la fin de l’état de guerre et la restauration des relations diplomatiques. Les deux parties conviennent également de poursuivre les négociations pour un traité de paix, y compris relativement aux questions territoriales. Toutefois, la déclaration commune ne réglait pas le différend territorial relatif aux îles Kouriles entre le Japon et l’Union soviétique.

Au cours d’une visite au Japon en 2004, le chef du ministère russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov avait déclaré qu’en tant qu’Etat successeur de l’Union soviétique, la Russie reconnaissait la Déclaration en 1956 et était prête à avoir des entretiens territoriaux avec le Japon sur cette base. Cependant, aucun traité de paix n’a été signé, et les îles restent encore sous administration russe.

07/02 – http://fr.sputniknews.com