La Chine et les Etats-Unis entendent renforcer la sécurité nucléaire

Avec un programme bilatéral de formation doublé d’un centre de recherche inauguré à la veille du Sommet  sur  la  sécurité  nucléaire  (SSN)  de  Washington,  la  Chine  et  les  Etats-Unis  envisagent d’accroître leur coopération dans ce domaine.

Le centre sur la sécurité nucléaire

La première pierre du Centre d’excellence sur la sécurité nucléaire, un centre de recherche et de formation sino-américain, a été posée en décembre 2013 dans un faubourg du sud-ouest de Beijing. Plus de deux ans après, ce centre doté de laboratoires, de lieux d’exposition, de salles de classe et de sites d’essai a ouvert ses portes au début du printemps 2016.

Ce centre « est une installation de niveau mondial pour les responsables de la sûreté nucléaire de Chine, de la région asiatique et du monde, ainsi qu’un lieu d’échanges techniques », a salué le ministre américain de l’Energie Ernest Monitz lors de l’inauguration du site le 18 mars dernier.

Occupant environ quatre pâtés de maison, ce centre servira à la fois à mener des recherches et à former des personnels chinois et asiatiques à des tâches aussi diverses que la sécurisation des matériaux nucléaires dangereux et la protection des réacteurs en cas d’attaque.

C’est le plus grand projet nucléaire du genre cofinancé par les gouvernements chinois et américain et également le plus grand site consacré à la sécurité nucléaire dans toute la région Asie-Pacifique. Qualifié d' »exemplaire » par M. Moniz, ce centre est le fruit du consensus entre Beijing et Washington selon lequel le risque de terrorisme nucléaire constitue un danger pour tous. Aussi, tous les dirigeants de la planète doivent  œuvrer  à renforcer chacun des  liens  de  la  chaîne  de la sécurité nucléaire mondiale.

Les règles en vigueur aujourd’hui pour éviter que les matériaux nucléaires ne tombent en de mauvaises mains sont imparfaites, car il n’existe aucun standard international en matière de sécurité nucléaire et des terroristes pourraient en profiter.

Aujourd’hui, fabriquer une bombe nucléaire « sale » est bien plus facile de fabriquer un engin sûr et fiable. Et il est même possible de fabriquer une bombe artisanale avec de l’uranium enrichi ou du plutonium civil, ont averti des experts.

« Tant les Etats-Unis que la Chine possèdent des centrales nucléaires contenant des matières fissiles et radioactives. Ils n’ont certainement pas envie que des terroristes s’en emparent », rappelle M. Shen.

« Les deux pays partagent les mêmes intérêts et cherchent des moyens de coopérer. Cette joint-venture qu’est le Centre d’excellence sur la sécurité nucléaire en est un bon exemple », ajoute-t-il.

Par ailleurs, le choix de l’inauguration de ce centre, à la veille du 4e Sommet sur la sécurité nucléaire les 31 mars et 1er avril à Washington, donne une image encore plus positive de cette coopération.

Sommets sur la sécurité nucléaire

Cette année, le président chinois Xi Jinping et plus de 50 dirigeants mondiaux se rencontreront dans la capitale américaine pour discuter de questions telles que la prolifération nucléaire et le terrorisme à l’occasion de ce quatrième et dernier sommet biennal sur la sécurité nucléaire mondiale.

Pour M. Obama, le terrorisme nucléaire est l’une des plus grandes menaces à la sécurité internationale et il est nécessaire d’agir pour renforcer le système mondial de la sécurité nucléaire.

Lors de la visite d’Etat de M. Xi aux Etats-Unis en septembre dernier, les deux chefs d’Etat ont convenu d’approfondir leur coopération dans ce domaine.

Engagement nucléaire bilatéral

Le consensus de haut niveau atteint en matière de sécurité nucléaire n’est pas simplement symbolique, mais a donné des résultats tangibles.

Au cours de la dernière décennie, les deux pays ont œuvré ensemble pour parvenir à l’objectif d’un monde débarrassé de la menace du terrorisme nucléaire ainsi que dans d’autres domaines de la sécurité non traditionnelle, tels que le changement climatique.

26/03 – http://french.peopledaily.com.cn avec Xinhua (extrait)