Le CETA, traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, a été signé à Bruxelles
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Cet accord commercial, dont la signature avait été retardée par de vifs désaccords internes belges, devra maintenant être ratifié par les Parlements nationaux et régionaux des pays de l’Union.
Après sept ans de négociations, l’Union européenne (UE) et le Canada ont signé, dimanche 30 octobre à Bruxelles, leur traité de libre-échange, un document de plus de 2 000 pages. Le CETA (Comprehensive Economic and Trade Agreement ou Accord économique et commercial global) est un accord commercial qui prévoit de réduire les droits de douane entre l’UE et le Canada, mais aussi d’aboutir à une convergence de certaines normes pour limiter ce que les libre-échangistes appellent les « barrières non tarifaires » au commerce.
En raison de vifs désaccords internes belges, un premier sommet avec le Canada prévu jeudi avait été annulé. Après la conclusion d’un compromis belge, jeudi également, les derniers Parlements régionaux de Belgique qui refusaient l’accord l’ont finalement voté vendredi, ouvrant la voie à son adoption par les 28 Etats membres de l’UE.
« Quelle patience ! », a lancé dimanche le président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker au premier ministre canadien Justin Trudeau à son arrivée peu après midi au siège du Conseil de l’UE. « Les choses difficiles sont difficiles, mais on a pu réussir », lui a répondu M. Trudeau. « Bien joué ! », a-t-il aussi dit au président du Conseil européen Donald Tusk.
A l’extérieur du bâtiment, quelques dizaines de manifestants scandaient des slogans hostiles au CETA et brandissaient des pancartes « Citoyens avant multinationales », au son de tambours.
Ratification par les Parlements de l’UE
Dimanche matin, l’ouverture du sommet entre l’UE et le Canada a dû être repoussée d’une heure et demie en raison du retard du premier ministre canadien Justin Trudeau, dont l’avion a rencontré un problème technique au départ d’Ottawa.
Après la cérémonie de signature, le traité devra être ratifié par les Parlements européen et canadien avant d’entrer en application partielle et provisoire. L’UE devra ensuite obtenir sa ratification par les différents Parlements nationaux et régionaux des pays de l’Union, afin qu’il devienne définitif. Une tâche qui, à la lumière du psychodrame belge, s’annonce difficile.
La campagne de promotion a déjà débuté : le CETA est « un accord moderne et progressiste, ouvrant la porte à de nouvelles opportunités, tout en protégeant les intérêts importants », a plaidé Robert Fico, le premier ministre slovaque dont le pays assure la présidence tournante de l’UE.
30/10 – http://www.lemonde.fr avec AFP et Reuters