Actualités de la Chine, janvier 2015

Les investissements chinois à l’étranger dépassent les 100 milliards de dollars

Un cap est désormais franchi. Les investissements chinois à l’étranger ont bondi de 14,1% en 2014,

dépassant pour la première fois la barre des 100 milliards de dollars (86 milliards d’euros, d’après le cours actuel), selon des chiffres officiels publiés vendredi 16 janvier.

Dans le détail, hors secteur financier, les investissements chinois à l’étranger ont atteint l’an dernier 102,9 milliards de dollars, alors que les entreprises renforçaient leurs acquisitions, notamment dans les secteurs de l’énergie, des exploitations minières ou agricoles, mais aussi des services et du tourisme.

90 milliards en 2013

Ces investissements à l’étranger avaient déjà grimpé de presque 17% (à 90,17 milliards USD) en 2013,

sous l’effet des encouragements vigoureux de Pékin, soucieux de s’assurer des approvisionnements de matières premières et des débouchés commerciaux pour la deuxième économie mondiale.

Sans fournir de détails sur les destinations des investissements chinois, le vice-ministre a cependant

précisé que les sommes investies vers les deux premiers partenaires commerciaux du pays avaient bondi. Ceux à destination de l’Union européenne (UE) ont ainsi « pratiquement triplé » en 2014, tandis que ceux vers les Etats-Unis ont gonflé de 23,9%.

Les IDE sous les 120 milliards

Dans le même temps, les investissements directs étrangers (IDE) en Chine, également calculés hors

secteur financier, ont progressé l’an dernier de seulement 1,7%, totalisant 119,6 milliards de dollars, a précisé le ministère du Commerce dans un communiqué. C’est un fort ralentissement par rapport à la hausse de 5,3% enregistrée l’année précédente, qui faisait suite cependant à un repli en 2012.

Ce tassement des IDE résulte du fort ralentissement de la croissance économique chinoise, sur fond de morosité du secteur manufacturier, de marasme du marché immobilier et de faiblesse de la demande intérieure.

Chute des investissements américains en Chine

Sur l’année, les investissements américains en Chine ont chuté de 20,6% (à 2,66 milliards de dollars), et ceux en provenance de l’Union européenne ont trébuché de 5,3% (à 6,85 milliards). Pour leur part, les investissements nippons en Chine ont plongé de presque 39% (à 4,33 milliards de dollars), plombées par l’aggravation des tensions géopolitiques entre les deux puissances asiatiques.

A contre-courant, les investissements de la Corée du sud ont bondi de 29,8% l’an dernier (à 3,97 milliards de dollars), et ceux du Royaume-Uni de 28% (à 1,35 milliard de dollars) – à la faveur d’un vif réchauffement des relations diplomatiques entre Pékin et ces deux pays.

Pour le moment, aucun chiffre n’était en revanche disponible sur les investissements en provenance de Hong Kong et de Taiwan, qui figurent parmi les plus gros investisseurs dans le pays.

16/01 – latribune.fr avec  (extrait)

Chine – Myanmar

La Birmanie, nouvelle route d’approvisionnement pétrolier pour la Chine

Un oléoduc traversant la Birmanie (Myanmar), ainsi qu’un port en eaux profondes devraient être opérationnels à la fin janvier, selon des déclarations officielles. Cet axe est un élément important de la stratégie de Pékin pour diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique. Alors qu’environ 80% du brut actuellement importé par la Chine transite par le détroit de Malacca, les autorités du pays y voient une faiblesse stratégique et ont donc lancé ce vaste projet, dans un pays qui a longtemps été boycotté par la plupart des pays occidentaux, mais que la Chine, en revanche, courtisait. Ce nouvel oléoduc devrait avoir une capacité de 440.000 barils par jour. Pour autant, sa mise en service, fin janvier, ne devrait être que partielle : la raffinerie, située au sud de la Chine, chargée de traiter ces volumes d’hydrocarbures, est encore loin d’être achevée. Les flux de pétrole transitant par cette nouvelle route de 2.400 kilomètres devront donc être stockés dans le sud de la Chine. CNPC, le pétrolier chinois qui pilote ce projet, a déjà établi plusieurs installations à cette fin. Un gazoduc suivant un tracé parallèle avait déjà été ouvert, en 2013.

21/01 – Gabriel Grésillon et Yann Rousseau – Les Echos (extrait)

Chine – Russie

Un projet chinois de ligne à grande vitesse entre  Pékin et Moscou

La Chine construira une ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) qui reliera Pékin  à Moscou, ont annoncé jeudi les autorités municipales de la capitale chinoise, précisant que le coût du projet était évalué à 1.500 milliards de yuans (environ 211 milliards d’euros).

D’une longueur de 7.000 km, la voie ferrée traversera le Kazakhstan, rapporte l’agence Bloomberg, citant une déclaration du gouvernement chinois. La nouvelle ligne facilitera considérablement le voyage de Pékin à Moscou, qui ne prendra que deux jours.

Chine – Taiwan

Deux rives : la 7e réunion de l’ECC met l’accent sur les PME

22/01 – RIA Novosti (extrait)

Le 29 Janvier a débuté à Taipei la 7e réunion du Comité de coopération économique (ECC), la structure créée sous l’empire de l’Accord-cadre de coopération économique (ECFA) signé par Taipei

et Pékin en juin 2010 et destinée à gérer les modalités d’application de cet accord. La décision de créer un septième groupe de travail sur les petites et moyennes entreprises a été prise à l’issue de cette rencontre.

Aux abords du lieu la rencontre, plusieurs dizaines de personnes manifestaient contre la politique continentale du  gouvernement.  C’est la seconde réunion de ce type depuis que les étudiants du

mouvement des Tournesols ont occupé le Parlement pour protester contre les termes de l’Accord sur le commerce des services, dont la ratification est toujours bloquée au Parlement.

L’ECC se réunit tous les six mois, chaque rencontre étant alternativement organisée par Taipei ou Pékin. La dernière avait eu lieu à Pékin en août 2014. En plus de servir de plateforme de négociations entre les deux rives, l’ECC est composé de désormais sept groupes de travail chargés de suivre les modalités d’application de la liste de récolte précoce, un des termes négociés dans le cadre de l’ECFA, mais aussi les négociations et l’entrée en vigueur des accords de coopération sur le commerce des marchandises et des services, les arbitrages commerciaux ainsi que la coopération industrielle et douanière.

30/01 – http://taiwaninfo.nat.gov.tw (extrait)