Référendum

En 2009, un référendum constitutionnel avait permis à Evo Morales de se représenter pour un 3ème mandat présidentiel (2014-2019), au motif que son 1er mandat était incomplet (2005-2009). Mais les électeurs ont refusé à 51,33% des voix de lui permettre un 4ème mandat. Evo Morales a promis de respecter les résultats du scrutin.

A son actif, une stabilité politique, un développement social et éducatif des minorités indigènes, et une certaine prospérité économique. La Bolivie est un des pays d’Amérique latine qui subit le moins les effets de la crise économique mondiale, sans doute en raison de ses ressources en gaz.

Cependant la campagne électorale a été particulièrement tendue, et s’est déroulée dans un climat marqué par des accusations de corruption touchant les proches d’Evo Morales (détournements de ressources du Fonds indigène, créé par Morales pour financer des projets de développement dans les régions les plus pauvres ; arrestation de son ex-compagne à la tête d’une entreprise chinoise qui a bénéficié de contrats du gouvernement pour un montant de 576 Millions de US $).

Parmi les partisans du NON, on retrouve des opposants « traditionnels » (représentants de la droite, intellectuels), mais aussi des anciens soutiens de Morales, déçus, dénonçant la corruption du régime et sa dérive autoritaire.

D’après : 19/02 et 20-21/02 – Frédéric Faux – Le Figaro / 24/02 – Raul Burgoa – AFP / 24/02 – Patrick Bele – Le Figaro / 25/02 – Sabine Delanglade – Les Echos / 27-28/02 – Le Figaro