Forum de coopération économique Asie-Pacifique en infographie
21/11 – http://fr.vietnamplus.vn
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Crédit photo :Isaac Lawrence / AFP
La prestation de serment de 2 députés a été invalidée sur instruction de Pékin en dépit de la décision du Parlement de Hong Kong. Ayant prononcé leur serment en anglais, avec une prononciation « à la japonaise » et portant une bannière « Hong Kong n’est pas la Chine », devaient renouveler leur serment, mais Pékin a fermé cette possibilité. Pékin s’est autosaisi de l’affaire « mettant à mal l’autonomie pourtant garantie jusqu’en 2047, fin de la période transitoire ». « L’indépendance du système judiciaire est considérée comme un des atouts clés de la région … Par cette ingérence dans les affaires de Hong Kong, Pékin a envoyé un message clair à tous ceux qui souhaitent débattre du droit à l’autodétermination des Hong Kongais ».
08/11 – Frédéric Lelièvre – Le Figaro (extrait)
Au lendemain de la rentrée parlementaire le 12 octobre, la majorité pro-Pékin a menacé de prendre tous les postes importants au Conseil législatif (LEGCO), mais la minorité pro-démocratie a défendu ses positions, qualifiées de « déclaration de guerre » par le South China Morning Post (quotidien local contrôlé par le groupe Alibaba). La cérémonie de prestation de serment a tourné à la contestation du pouvoir de Pékin sur la région administrative spéciale. Pour les élus de Younginspiration, « Hong Kong n’est pas la Chine », le leader du Mouvement des parapluies, Nathan Law, hurle « je veux le suffrage universel, vous pouvez me torturer, mais … pas emprisonner mon esprit ». 3 députés ont vu leur serment refusé. Les leaders pro-démocratiques veulent en finir avec ce dialogue avec le camp pro-gouvernemental « qui ne mène nulle part », de manière à emporter la majorité des sièges lors des prochaines élections du LEGCO en 2020.
Après l’affaire des libraires disparus il y quelques mois, « la crise au LEGCO ajoute à la perte de confiance dans le principe « un pays, deux systèmes » censé garantir une large autonomie à Hong Kong pendant 50 ans après la rétrocession de 1997 ». Dans son rapport semestriel sur son ancienne colonie, le 13 octobre dernier, Londres a manifesté « son inquiétude concernant l’intégrité de Hong Kong ».
14/10 – Frédéric Lelièvre – Le Figaro (extrait)
La partie continentale de la Chine a exprimé sa « ferme opposition » contre toute forme d’activités visant à l' »indépendance de Hong Kong » à l’intérieur et à l’extérieur du conseil législatif de la Région administrative spéciale (RAS), a-t-on appris lundi, d’un communiqué officiel.
Le communiqué, publié par le Bureau du Conseil des Affaires d’Etat pour les Affaires de Hong Kong et de Macao, a noté que certaines organisations et certains candidats avaient publiquement préconisé l' »indépendance de Hong Kong », capitalisant sur l’attention portée sur eux, alors que la RAS de Hong Kong organisait l’élection de son 6e conseil législatif.
Le communiqué a réitéré que l' »indépendance de Hong Kong » allait à l’encontre de la Constitution de la Chine, de la Loi fondamentale et des lois concernées de la RAS de Hong Kong et qu’elle représentait une menace pour la souveraineté et la sécurité de la Chine, endommageait la prospérité et la stabilité de Hong Kong, et allait à l’encontre des intérêts fondamentaux des Hongkongais.
« Nous encourageons fermement le gouvernement de la RAS de Hong Kong à infliger des sanctions conformément à la loi », a ajouté le communiqué.
06/09 – http://french.peopledaily.com.cn avec Xinhua
Plusieurs jeunes militants prônant une rupture radicale avec Pékin semblaient, lundi 5 septembre, sur le point d’être pour la première fois élus au « Parlement » hongkongais, deux ans après les grandes manifestations prodémocratie de 2014.
Les élections au Conseil législatif (LegCo) se sont tenues dimanche au moment où de nombreux habitants de l’ex-colonie britannique ont le sentiment que Pékin veut renforcer son emprise sur la ville semi-autonome, dans les domaines politique, culturel ou encore éducatif.
Plus de 2,2 millions de personnes, soit près de 60 % des inscrits, ont voté jusque tard dans la nuit pour un scrutin où se présentaient pour la première fois des partisans d’une indépendance du petit territoire du sud-est de la Chine.
En raison de la participation record, certains bureaux de vote sont restés ouverts jusqu’à 2 h 30 lundi, quatre heures après leur fermeture théorique. Lors des dernières élections au LegCo en 2012, le taux de participation s’était élevé à 53 %.
Après dépouillement de 90 % des bulletins, au moins trois candidats préconisant la rupture avec Pékin étaient donnés gagnants. Parmi eux, Nathan Law, 23 ans, qui avait été à l’automne 2014 une des figures de proue du « Mouvement des Parapluies », ces manifestations massives qui avaient paralysé des quartiers entiers de Hong Kong.
Deuxième dans sa circonscription, derrière un candidat pro-Pékin, il est assuré d’obtenir un siège au LegCo. Son mouvement, Demosisto, demande un référendum sur l’indépendance, insistant sur les droits des Hongkongais à choisir leur avenir.
« Les Hongkongais veulent vraiment le changement, a-t-il déclaré lors du dépouillement. Les jeunes ont un sentiment d’urgence en ce qui concerne leur avenir. »
Malgré plus de deux mois de blocage des rues, le « Mouvement des Parapluies » avait échoué à obtenir la moindre concession de la Chine en matière de réformes politiques. Sur les cendres de cette révolte, était né le mouvement dit « localiste » qui cherche à prendre ses distances avec la Chine. Aujourd’hui, une nouvelle génération demande l’indépendance pure et simple, tandis que d’autres militent pour l’autodétermination du territoire repassé en 1997 sous tutelle chinoise.
Pour l’analyste hongkongais Joseph Cheng, « cette élection se caractérise en grande partie par des changements intergénérationnels de dirigeants politiques ».
Les résultats non définitifs laissaient penser que l’opposition « démocrate » traditionnelle conservera dans la nouvelle assemblée sa minorité de blocage. Ce qui serait pour elle un très bon résultat.
Le système électoral hongkongais, particulièrement complexe, fait qu’il est quasiment impossible que le camp démocrate soit majoritaire au LegCo. Trente-cinq de ses 70 membres sont élus au suffrage universel direct. Mais l’autre moitié des sièges est attribuée selon un mécanisme alambiqué qui garantit presque à coup sûr une majorité au bloc pro-Pékin.
Le dirigeant du gouvernement local, l’impopulaire Leung Chun-ying, a assuré en glissant son bulletin dans l’urne que le scrutin était « démocratique ».
05/09 – http://www.lemonde.fr avec AFP
« Lors de toutes les crises graves, Hong Kong a été un lieu de refuge et un endroit où se pensait l’avenir de la Chine », rappelle Jean-Philippe BEJA. A la fin de la dynastie des Qing (au début du XXème siècle), les révolutionnaires chinois y préparèrent la chute du système impérial. Plus tard, les communistes bénéficièrent du régime de liberté de la colonie britannique après les répressions des nationalistes. Durant les périodes d’isolation maoïste, notamment la révolution culturelle (1966-1976), les China Watchers étaient basés à Hong Kong pour décrypter la situation en Chine. Malgré la rétrocession en 1997, Pékin s’était engagé à préserver le climat de liberté d’expression pour 50 ans dans le cadre de la formule « un pays, deux systèmes ».Hong Kong est le seul endroit de la Chine où est commémoré l’anniversaire des événements de Tien An Men (3-4 juin 1989). Des livres interdits en Chine continentale sont publiés à Hong Kong. En juin dernier, le Centre d’études français sur la Chine contemporaine (CEFC) et l’université de Hong Kong ont organisé deux journées d’études sur l’impact de la Révolution culturelle avec des chercheurs du monde entier. Les Presse universitaires chinoises (maison d’édition de l’université de Hong Kong) viennent de sortir 4 volumes des écrits de Zhao Ziyang (un des principaux dirigeants réformistes des années 80, limogé après Tien An Men) qui montrent que l’ancien Premier secrétaire général envisageait de réduire l’emprise du Parti sur les institutions gouvernementales, et d’accompagner les réformes économiques par des réformes politiques. Tous ces ouvrages interdits en Chine, étaient disponibles lors du salon du livre à Hong Kong en juillet dernier.
Mais le climat s’est tendu depuis la « disparition » de 5 éditeurs et libraires du même groupe fin 2015 qui sont « réapparus » en détention en Chine. L’un d’entre eux revenu à Hong Kong encadré par des agents chinois avait pour mission de récupérer le fichier client de l’éditeur….. « Les éditeurs indépendants ont au bord de l’extinction ». Les touristes chinois n’achètent plus de livres à cause des contrôles aux frontières. Pour Xi Jinping, le parti doit reconquérir le terrain perdu et gagner la bataille idéologique contre l’Occident qui voudrait « changer la couleur de la Chine rouge », notamment avec le Mouvement des parapluies » en 2014. Pékin investit dans des médias de Hong Kong (cinéma, édition et surtout presse locale). Jack MA, patron du géant Internet chinois Ali Baba, a pris le contrôle en avril dernier du quotidien anglophone South China Morning Post (né il y a 113 ans). Depuis moins d’articles critiques de la Chine. Deux des rédacteurs en chef de Mingpao (autre périodique de référence) ont été congédiés. Depuis, les éditoriaux utilisent des éléments de langage typiques de la propagande chinoise.-
Cependant, « Hong Kong est aussi revivifié par de nouvelles aventures éditoriales : Hong Kong Free Press (HKFP), FactWire crées avec des financements participatifs, Initium Media (données et enquêtes de fond) …. « Nous voulons proposer des informations très professionnelles … » explique son fondateur Will Cai (ancien juriste à la Cour suprême chinoise, qui a étudié à Stanford et s’est enrichi en introduisant des sociétés chinoises en bourse). « Il a toute l’ambiguïté des nouveaux patrons de Chine, épris de succès et d’idéaux, éduqué à l’occidentale et versé dans le jeu subtil des guanxi (relations haut placées : il aurait des connexions auprès de Xi JInping par son père).
03/09 – François Bougon et Brice Pedroletti – Le Monde (extraits)
« Lam Wing-Kee travaillait pour la librairie CausewayBay Books liée à la maison d’édition Mighty Current, connues pour leur livre critique à ‘égard de Pékin ». Enlevé par Pékin le 24 octobre 2015 à la frontière chinoise, détenu dans des conditions « absurdes et surréelles », après avoir dû prononcer des « aveux télévisés forcés » en février 2015, il a été libéré le 14 juin dernier contre la promesse de donner le listing des clients de la librairie.
Mais à son retour, « contrairement à ses collègues qui ont suivi les consignes chinoises de ne rien dire et de changer de métier », il décide de tout raconter au cours d’une conférence de presse impromptue le 16 juin.
18/06 – Florence de Changy – http://www.lemonde.fr (extrait)
A Hong Kong, le Parlement a rejeté jeudi 18 juin la réforme électorale soutenue par Pékin.
Ce rejet de la réforme proposée par Pékin risque donc ici de raviver les divisions au sein de la population comme à l’automne 2014. Il existe désormais deux camps bien distincts à Hong Kong.
D’un côté, les pro-Pékin qui mettent en garde sur le thème : la réforme ou le « chaos social » comme l’écrivait mercredi le Quotidien du Peuple évoquant de grands risques pour l’économie hongkongaise.
Et de l’autre, des opposants au texte qui considèrent que cette réforme est une « parodie de démocratie » qui ne ferait qu’inféoder davantage la région administrative spéciale au pouvoir chinois. Ce texte constitue en apparence une avancée démocratique par rapport à la loi en vigueur. Mais pour les opposants, il s’agit là d’une réforme en trompe-l’œil. Le Parti communiste chinois se réserve en effet le contrôle du processus, le projet de loi prévoyant que seuls deux ou trois candidats adoubés par un comité fidèle au pouvoir chinois pourraient se présenter.
A Pékin, le Comité central du PCC fulmine. Car il s’agit quand même ici d’une gifle pour le pouvoir communiste. Aucune voix n’a manqué en effet au camp pro-démocratie jeudi. Ce rejet massif du projet est aussi un acte de défiance à l’égard de Pékin qui avait mis en garde contre les risques d’instabilité sociale si la réforme n’était pas adoptée. L’argument n’est pas nouveau, mais il est depuis quelques jours particulièrement martelé par la fanfare de la presse officielle.
18/06 – Stéphane Lagarde – RFI (extrait)
Les manifestations de fin septembre auxquelles participent des membres du mouvement « « Occupy Central with Love and Peace» et des étudiants, sont dues à la mauvaise volonté de Pékin d’appliquer les dispositions (article 45) de la constitution (Basic law) élaborée en 1997 à partir des accords entre Pékin et Londres concernant le suffrage universel. Seuls 35 des 70 membres du Conseil législatif (Legco) sont élus au suffrage universel direct dans les circonscriptions géographiques de la RAS (Région d’administration spéciale) de Hong-Kong ; les 35 autres sont désignés par des groupes socioprofessionnels dont les dirigeants sont proches du pouvoir central. Sur les 35 députés élus 27 sont des membres de partis démocratiques. Quant au gouverneur, une décision prise par l’Assemblée Nationale Populaire de Chine au mois d’Août prévoit qu’il sera désormais élu au suffrage universel direct mais seuls pourront se présenter 2 ou 3 candidats sélectionnés par les autorités.