La Papouasie-Nouvelle-Guinée franchit le cap des 8 millions d’habitants
La Papouasie-Nouvelle-Guinée a franchi ces derniers mois le cap des 8 huit millions d’habitants, selon les dernières statistiques communiquées fin août 2015 par le ministère de la santé.
Ce chiffre intervient alors que les dernières statistiques connues pour le plus grand pays insulaire du Pacifique faisaient état en 2011 d’une population de 7,3 millions d’habitants.
Selon le département de la population et des services de soins aux familles, qui en a fait l’annonce vendredi 28 août 2015, dans le cadre d’un débat consacré aux questions de planning familial, le taux de fertilité en Papouasie-Nouvelle-Guinée est estimé à 4,3 enfants par famille.
Chiffre que le Dr Lahui Geita, conseiller technique au sein de ces services gouvernementaux, a qualifié de « trop élevé pour une nation en développement », par rapport aux ressources disponibles.
« Planifier sérieusement les familles »
« Il nous faut donc commencer à planifier sérieusement les familles pour stabiliser cette croissance démographique (…) et faire en sorte que chaque femme en demande de services de planning familial reçoive la même attention, quel que soit son âge, sa situation maritale, son niveau d’éducation et sa religion», a-t-il commenté.
Début 2014, la Papouasie-Nouvelle-Guinée comptait officiellement une population de pas moins de 7,3 millions d’habitants.
Ces chiffres résultaient du dernier recensement en date, celui de 2011.
Ce recensement a été mené dans des conditions particulièrement difficiles, parfois dans des régions extrêmement reculées, sur fond de taux de croissance élevé (+3,1 pour cent par an).
À ce rythme, la population augmente de cinquante pour cent d’habitants sur une période de trente ans. Les provinces les plus peuplées, dans le pays, sont celles des Hauts-Plateaux du Sud et de l’Est.
Au cours des débats parlementaires, fin novembre 2013, un député de la province de Madang, Ken Fairweather, s’inquiétait publiquement de l’impact de ce rythme de croissance sur la capacité de l’État à assurer des services essentiels tels que la santé, les infrastructures ou l’éducation.
L’élu citait alors, à titre d’exemple, un programme mis en œuvre au niveau de sa province afin de limiter les naissances en implantant des contraceptifs chimiques dans le bras des jeunes femmes.
Son objectif, à l’horizon 2018 : implanter ces moyens contraceptifs à une quinzaine de milliers de femmes de cette province.
La Papouasie-Nouvelle-Guinée a passé le cap des sept millions d’habitants en 2011.
Au cours des trente dernières années, selon les statistiques officielles, le nombre d’habitants est passé de 2,9 millions (1980) à 3,5 millions (1990) et avait déjà dépassé la barre des cinq millions en 2000. Autre caractéristique de ce qui est le plus grand pays insulaires du Pacifique (avec un volume de population situé entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande) : l’âge moyen est inférieur à vingt ans et moins de quinze ans pour quarante pour cent de la population.
Confronté à de graves problèmes de santé publique (VIH-SIDA, paludisme, choléra), mais aussi de maintien de l’ordre (dans de nombreuses provinces tribales jusque dans la capitale Port-Moresby), la Papouasie-Nouvelle-Guinée recèle aussi une grande biodiversité, ainsi que d’énormes richesses minérales (or, argent, cuivre, nickel, mais aussi pétrole et gaz naturel).
Les autorités, qui rappellent régulièrement l’’imminence de l’entrée en production d’un énorme projet de gaz naturel liquéfié piloté par le géant américain Exxon Mobil, assurent que cette entreprise et les revenus associé permettront très rapidement de doubler le produit national brut du pays (actuellement estimé à quelque 850 dollars US dollars par habitant).
Dernier acteur en date, dans le même secteur, à avoir fait son entrée sur le marché de la prospection et de la production de gaz naturel liquéfié : la Française TOTAL, qui a obtenu les droits sur un autre site, en partenariat avec une entité locale.
30/08 – Flash d’Océanie