Visite de l’Institut du Pacifique à l’Académie de Marine le 18/04/2024

Source : Francis Baudu le 18 avril à l’Académie de Marine – photo de l’Institut du Pacifique

Présentation de l’Académie de Marine par Francis Baudu, président de la section Marine Marchande, Pêche et Plaisance et vice-président de l’Institut du Pacifique :

  • EPA sous la tutelle du Ministre des Armées
  • Elle bénéficie du décret de protection du Président de la République
  • Elle a pour mission d’encourager les études et la recherche, sous forme de publications de ces études, d’articles dans la presse, de prix, d’éloges, repris dans le site de l’Académie.
  • Elle comprend 78 membres plus des membres honoraires et 20 membres associés étrangers, plus une centaine d’invités permanents.
  • L’Académie Française fut fondée en 1635. Celle des Sciences en 1666, l’Académie de Marine en 1752. Dès 1746, le CV Bigot de Morogue, théoricien de la tactique navale et de la balistique, avait pris l’habitude de réunir chez lui à Brest, des officiers de vaisseau, médecins, ingénieurs, architectes, constructeurs de navires. Ce groupe incluait Duhamel du Monceau. Il était très proche de l’Académie des Sciences. Avec la Révolution, l’Académie de Marine connut une période d’extinction à partir de 1793. L’abbé Grégoire supprima toutes les académies sous la Convention. Pourtant, l’Académie de Marine avait rassemblé des membres illustres comme Borda (à qui on doit les tables de logarithmes et les tables de trigonométrie), Bougainville, Fleuriot de Langle, Pierre Bouguer, La Galissonnière, Après de Mannevilette, Kerguelen, Forfait, Bruix, Sané, et bien d’autres. Pendant sa période d’extinction, nombre de marins ou d’ingénieurs furent admis à l’Académie des Sciences. En effet, le besoin s’en  étant fait sentir,  l’Institut de France avait été créé en 1795, qui fédérait les académies des Sciences, et, entre autres, l’Académie Française. Mais l’Académie de Marine fut oubliée. En revanche, pour continuer la publication de documents nécessaires à la Marine, furent aussi alors créés le Bureau des Longitudes pour les éphémérides nautiques et le Service Hydrographique (SHOM) pour les cartes et annuaires de marées. Des noms célèbres comme ceux de l’Amiral Duperrey, Dupetit-Thouars, Dupuy de Lôme, rejoignirent donc l’Académie des Sciences ou l’Académie Française avec Pierre Loti ou Claude Farrère. Mais, sous l’action conjuguée de personnalités comme Adolphe Landry, Ministre de la Marine, l’Académie de Marine ressuscita en 1921, soutenue par Georges Leygues. L’Académie de Marine se releva, associée à des noms illustres comme Charcot, Laubeuf, Le Prieur, Paul Chack, Paul Langevin, Paul Painlevé, Bertin, Léon Haffner, Jean de La Varende, les amiraux Guepratte et Castex, fondateur de l’ IHEDN, Daveluy, Lacaze, La Roncière, Georges Blond, des armateurs comme Philippar, Cangardel, et, plus récemment, Eric Tabarly, Tristan Vieljeux, Philippe Louis Dreyfus, Olivier de Kersauson.
  • L’admission à l’Académie de Marine se fait par voie d’élection, le candidat devant être parrainé par deux académiciens. Il faut que le président de l’Académie ouvre une vacance (par décès ou départ à l’honorariat) en séance privée, que, ensuite, toujours en séance privée, le président de la section concernée donne son avis sur la candidature. On procède ensuite au vote. En cas de succès, une période de deux semaines permet d’éventuelles contestations, et l’ élection ne devient officielle qu’à la parution du décret au J.O.

Pour approfondir le sujet, vous pouvez lire : « Un siècle maritime, Renaissance de l’Académie de marine 1921-2021 » sous la direction d’Hélène Richard de l’Académie de marins, éditions SPM