La Chine et l’Arctique
Pour compléter la conférence de Thierry Garcin, voici le lien vers un article publié le 7 septembre 2024 sur ce sujet sur le site de geoweb
https://www.geopoweb.fr/?LA–CHINE-ET-L-ARCTIQUE-Thierry-GARCIN
Pour compléter la conférence de Thierry Garcin, voici le lien vers un article publié le 7 septembre 2024 sur ce sujet sur le site de geoweb
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Rappel historique
En 1905, à la fin de la guerre russo-japonaise (à l’avantage du Japon), le Président américain Théodore Roosevelt joue les intermédiaires lors de la négociation du Traité de Portsmouth.
Il poursuit l’application de la doctrine Monroe, et la fait évoluer en « Big Stick ». Préoccupé par l’avance des nations européennes en Asie, il suggère à des diplomates japonais de faire de leur pays le dépositaire de la doctrine Monroe pour l’Asie.
Mais la lecture diffère :
– pour les Américains, il s’agit de faire barrage à l’expansion européenne en Asie,
– pour les Japonais en manque de ressources en matières premières, il s’agit de légitimer des conquêtes territoriales permettant des approvisionnements.
Le Japon envahit la Mandchourie en 1931. Et en fait l’Etat fantoche du Mandchoukouo. A la fin des années 30, des contacts avec des chefs sionistes (dont Ben Gourion) avait donné lieu au projet FUGU d’installation du peuple juif en Mandchourie, au lieu d’Israël pour créer une zone tampon avec la Russie devenus soviétique.
Le Japon envahit la Chine, puis l’Indochine française en 1940. Les Japonais pratiquent ici le 2A/AD (Anti-Access/ Access Denial) de la doctrine Monroe, mais ils s’installent. C’est là qu’ils se heurtent aux USA qui soutiennent les nationalistes de Tchang Kai Check. D’où la confrontation inévitable entre Japon et USA.
La pratique des sanctions est dans les gênes des Américains. En 1941, la Hollande et le USA sanctionnent le Japon en le coupant de ses importations d’acier et de pétrole d’Indonésie. D’où l’attaque de Pearl Harbor le 7 décembre 1941.
Après l’invasion de l’Ukraine en février 2022
a) est un désert démographique,
b) ses infrastructures physiques (ports, aéroports, routes, chemin de fer) dans cette région sont insuffisantes pour satisfaire les ambitions relatives au développement socio-économique proclamées par Moscou.
c) la Russie est donc obligée d’engager des dépenses afin de réduire ses handicaps en Asie qui viennent de s’ajouter aux problèmes que le pays connaît dans sa partie européenne.
d)Le but des sanctions antirusses (anti-coréennes et anti-iraniennes ; voir la législation américaine à ce sujet et notamment CAATSA) est précisément de rendre impossible le décollage économique de son économie dans son ensemble en général et notamment celui de la partie asiatique /arctique.
e) Sur le plan international, la confrontation avec les États-Unis est dans la logique des relations entre les Américains soutenus volens nolens par leurs « foederes » euro-asiatiques, d’une part, et par les Chinois, Russes et d’autres pays du « Global South ». En effet, (et c’est Congressional Research Service qui le dit) l ‘Amérique ne veut pas permettre l’apparition d’une hégémonie régionale dans l’espace euro- asiatique.
Francis Baudu et Ivo Paparella
Conférence du 4 avril 2024
Thierry Garcin, qui nous a proposé une conférence sur « les enjeux arctiques pour le bassin Pacifique » le 3 juin dernier, vous convie à lire les articles qu’il vient de publier sur Diploweb ce 5 juin et le 6 mai 2021.
https://www.diploweb.com/Geopolitique-L-Arctique-ou-les-Arctiques.html
https://geopoweb.fr/?x-L-ARCTIQUE-DANS-LE-SYSTEME-INTERNATIONAL-Par-Thierry-GARCIN
Vous pouvez également lire son dernier ouvrage : « Géopolitique de l’Arctique », éd. Economica.
La Chine enverra ses navires commerciaux sur une nouvelle route dans l’Arctique, qui est devenue disponible en raison des effets du réchauffement climatique.
La route maritime vers l’Arctique par le passage du nord-ouest (passage maritime nord reliant l’océan Atlantique à l’océan Pacifique), qui a été ouverte grâce à la fonte des glaces, sera utilisée par les navires chinois dans un avenir proche.
Le nouveau chemin passera le long de la côte de l’Amérique du nord et de l’archipel arctique canadien. La réduction significative de la couverture de glace ouvre de nouvelles possibilités pour la navigation sur la route du nord-ouest. Par exemple, le trajet de Shanghai à Hambourg sera plus court que la voie traditionnelle à travers le canal de Suez, de 2.800 milles nautiques (5.185 kilomètres).
Le chef du bureau des affaires de l’Arctique et de l’Antarctique de l’administration océanographique chinoise Wang Yong, dans un entretien accordé à Sputnik, a fait valoir l’importance commerciale de la route maritime du nord pour les entreprises chinoises.
21/04 – https://fr.sputniknews.com (extrait)