La Nouvelle-Zélande examinera l’ALE avec l’ASEAN
Le ministre néo-zélandais du Commerce extérieur et des Entreprises publiques, Todd McClay.
La Nouvelle-Zélande examinera l’application de l’Accord de libre-échange (ALE) avec l’ASEAN suite à certaines préoccupations portant sur les barrières non tarifaires et les activités commerciales modestes avec ce bloc, a annoncé le 17 octobre le gouvernement néo-zélandais.
Dans sa déclaration, le ministre néo-zélandais du Commerce extérieur et des Entreprises publiques, Todd McClay, a indiqué que depuis 2010, l’ALE entre l’ASEAN, l’Australie et la Nouvelle-Zélande (AANZFTA en anglais) avait contribué à augmenter de 25% les échanges commerciaux entre la Nouvelle-Zélande et l’ASEAN. Cependant, de nombreuses entreprises néo-zélandaises ne sont pas beaucoup intéressées au renforcement des échanges commerciaux avec ce bloc, a-t-il noté.
Dès son entrée en vigueur en 2010, l’AANZFTA a réduit ou exempté de droits de douane en faveur d’un grand nombre de produits néo-zélandais exportés vers l’Asie du Sud-Est. Cet accord permettrait aux exportateurs de ce pays d’économiser environ 50,42 millions de dollars cette année, et ce chiffre pourrait s’élever à 68,18 millions de dollars une fois que la suppression progressive des droits de douane sera terminée (en 2020).
« Toutefois, s’agissant du point de vue de la Nouvelle-Zélande, il n’est pas sûr que toutes les entreprises puissent profiter des avantages de l’AANZFTA en exportant vers l’Asie du Sud-Est », a souligné le ministre Todd McClay.
Car d’après lui, les exportateurs de biens et de services sont confrontés à un nombre croissant de barrières non tarifaires en Asie du Sud-Est, telles que quotas d’importation, subventions, retards des clients et obstacles techniques.
L’examen de cet accord sera effectué par le gouvernement néo-zélandais avant un examen global par la Nouvelle-Zélande, l’Australie et les pays membres de l’ASEAN l’année prochaine.
Cet examen aidera la Nouvelle-Zélande à mieux comprendre les points de vue des entreprises domestiques avant l’examen global et à chercher des mesures possibles pour accélérer la mise en œuvre de cet accord, a dit Todd McClay.
Forte d’une population de 600 millions de personnes, d’un PIB total de 2.480 milliards de dollars, l’ASEAN est considérée comme un grand marché pour les marchandises de la Nouvelle-Zélande, mais aussi un fournisseur de produits à bas prix pour cet État de l’Océanie, a-t-il estimé.
L’introduction de plus de règles sur la transparence et la liberté dans le cadre de l’AANWFTA a contribué à porter les échanges commerciaux entre la Nouvelle-Zélande et l’ASEAN à 10,66 milliards de dollars en 2015 contre 8,52 milliards en 2010, a-t-il ajouté.
17/10 – http://fr.vietnamplus.vn