La visite du secrétaire à la Défense américain rassure la Corée du sud et le Japon.
Au cours de sa visite, les 3 et 4 février, en Corée du Sud et au Japon, “James Mattis, secrétaire à la Défense américain indiqué que l’attention portée par les Etats-Unis à la région était inébranlable”, écrit le Mainichi Shimbun dans un éditorial.
“Au cours de la campagne présidentielle américaine, le candidat Donald Trump avait exigé que le Japon et la Corée du Sud augmentent leur part dans les dépenses dues au stationnement de troupes américaines sur leur territoire, s’ils ne voulaient pas que Washington les retire. Il avait aussi suggéré qu’ils se dotent de l’arme nucléaire afin de prendre en charge leur propre sécurité”, rappelle le quotidien.
Mattis n’a pas mentionné de contribution au coût des forces américaines stationnées au Japon”, se félicite de son côté l’Asahi Shimbun, notant même que le secrétaire à la Défense a au contraire estimé que le partage des charges entre les deux pays pouvait être cité en exemple.
Surtout, il a réaffirmé le soutien américain au Japon face aux prétentions chinoises en mer de Chine du Sud, “couvertes par l’article 5 du Traité de sécurité nippo-américain, qui oblige les Etats-Unis à défendre les territoires japonais”.
Si la Corée et le Japon ont été quelque peu rassurés, “la visite de Mattis a provoqué la Chine”, analyse de son côté le quotidien sud-coréen Kyunghyang Shinmun, qui tente de tirer le bilan du voyage qui a mené le secrétaire d’Etat successivement dans les deux pays. “Le message de Trump délivré par Mattis est que la coopération contre le programme nucléaire nord-coréen est la priorité”. Mais justement, pour le quotidien, l’accord avec la Corée du Sud pour l’implantation du système antimissiles américainTHAAD en Corée du sud cette année, et la référence faite par Mattis aux îles Senkaku [Diaoyu en chinois] “comme un territoire qui doit être défendu par les Etats-Unis” ont “immédiatement entraîné l’opposition de la Chine”.
Minimisant les choses en apparence, le quotidien officiel chinois Huanqiu Shibao a qualifié la visite de Mattis de “voyage d’apaisement dont le Japon s’est fort réjoui”.