Monnaie – Or

Nouvelle mesure en vue de favoriser l’internationalisation de la monnaie chinoise (cf. « Actualité » de juillet) : la création du « Shanghai gold exchange » opérationnel depuis la mi-septembre. Sur ce marché, ouvert aux intervenants étrangers, l’or sera coté en yuan.

La Chine procède à des achats d’or très importants.

Cela permettra bien sûr d’amorcer ce marché de Shanghai mais le volume des achats est tel que l’on peut penser que la Chine cherche à constituer un stock d’or qui donnera confiance aux porteurs de yuan le jour où cette monnaie deviendra entièrement convertible.

Environnement

Selon les chiffres publiés par le Global Carbon Project :

. En quantité absolue la Chine est de loin le plus gros émetteur de CO2

.  En quantité par habitant la Chine a dépassé l’Europe, les Etats-Unis restant en tête du classement.

En Europe la production d’énergies « propres » se développe et d’autre part la crise économique entraîne une baisse de la pollution industrielle.

Alors qu’en Chine c’est toujours, et pour longtemps encore,  le charbon qui reste la principale source d’énergie.

La pollution atmosphérique de certaines villes (due à la circulation automobile, à l’emploi du charbon dans les centrales thermiques, aux usines des banlieues, aux vents de sable, etc.)   est telle que le gouvernement a décidé de transférer nombre d’usines dans des zones rurales, qu’il encourage les délocalisations à l’étranger, que les cadres étrangers renâclent maintenant à travailler en RPC et que les étudiants chinois qui trouvent du travail à l’étranger (Canada, Etats-Unis, Australie, Asie du Sud- Est et Europe) souhaitent y rester.

D’autres sujets irritent les voisins de la Chine, notamment

.  Les pluies acides,

.  La pollution des fleuves internationaux.

Corruption

« Manquement à la discipline du parti »  tel est l’un des euphémismes utilisés pour désigner les faits de corruption dans lesquels sont impliqués les dirigeants politiques que le pouvoir en place veut neutraliser.

Parmi ceux-ci on peut citer BO Xilai, considéré pendant de nombreuses années comme une étoile montante du Parti, ZHOU Yongkang, ancien membre du Comité permanent du Bureau politique et président de Pétrochina, les généraux XU Caihou, ancien Commissaire politique de l’Armée populaire de libération (APL) et GU Junshan membre de la Commission militaire centrale (CMC).

Le  plus  souvent  la  purge  s’étend  aux  proches  de  ces  personnalités (membres  de  la  famille, collaborateurs, hommes de paille ou hommes de main, etc.).

Ainsi la chute de ZHOU Yongkang a entraîné l’arrestation, la mise en examen ou la démission de son fils, de membres de sociétés qu’il avait dirigées, de hauts fonctionnaires, d’hommes d’affaires, etc.

La lutte contre la corruption touche parfois des secteurs entiers (pétrole, charbon) et aussi des dirigeants d’entreprises privées (Huawei).

Les peines sont variées : de l’exclusion du  parti à la condamnation à mort (généralement avec sursis). Mais il n’y a pas que les « tigres » qui sont touchés, les « mouches » le sont aussi :  des milliers de fonctionnaires moyens sont aussi visés par des poursuites.

Les conséquences de cet assainissement sont très variées, par exemple :

.    Diminution  des  investissements  à  l’étranger,  souvent  prétextes  à  rétrocommissions  ou  autres transferts illicites,

.  Diminution des voyages d’agrément à l’étranger baptisés voyages d’affaires,

.   Diminution des importations de produits de luxe offerts comme cadeaux ou consommés lors des banquets.

Baisse du nombre de visiteurs étrangers en Chine

Selon l’Administration nationale du tourisme de Chine, le nombre des touristes étrangers en Chine est en baisse et a donné naissance à un déficit des dépenses dans ce secteur.

Une des destinations les plus populaires du pays auprès des visiteurs étrangers, Beijing, a reçu 2,36 millions de visiteurs étrangers au cours des sept premiers mois de 2014, soit une baisse de 5,9% d’une année sur l’autre.

D’après un rapport de l’Académie du Tourisme de Chine, les touristes chinois ont dépensé 47 milliards de Dollars US de plus à l’étranger que le montant global des visiteurs étrangers en Chine au cours des six premiers mois de cette année, ce qui signifie que le pays possède le plus grand déficit commercial touristique.

Condamnation  d’un intellectuel ouïgour

L’universitaire ouïghour Ilham Tothi a été condamné le 23 septembre à la prison à perpétuité et à la confiscation de ses biens pour séparatisme par un tribunal d’Urumqi. La sentence sévère qui frappe cette personnalité réputée modérée risque d’encourager une radicalisation du mouvement nationaliste du Xi Jiang.

Chine : signature d’un protocole pour lutter contre les conflits dans les régions tibétaines

Les responsables de cinq principales régions tibétaines chinoises ont signé le 23/09 lors d’un séminaire

tenu dans la préfecture de Nyingchi au Tibet un protocole dans la région autonome du Tibet pour aider à apaiser les conflits économiques croissants dans ces régions et ont discuté des moyens de dynamiser le développement économique dans les préfectures de Nyingchi et Qamdo au Tibet, de Garze au Sichuan, de Yushu au Qinghai et de Dechen au Yunnan.

Ces dernières années, les conflits et les disputes se sont accrus dans les régions adjacentes de ces préfectures en raison de l’exploitation des ressources, telles que les forêts, les mines et l’eau, et menacent la sécurité.

Le protocole couvre un grand nombre d’aspects tels que la gestion des ressources transfrontalières, l’amélioration des lois et la sensibilisation à la sécurité transfrontalière.

La ville de Horgos officiellement établie dans le Xinjiang

La ville de Horgos a été officiellement établie vendredi dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest), devenant la plus jeune ville de la ceinture économique de la Route de la Soie.

Horgos est administrée par la préfecture autonome kazakhe d’Ili. Elle couvre une zone d’environ 1.900 km2, avec une population de quelque 85.000 personnes.

Le Conseil des Affaires d’Etat (gouvernement chinois) a approuvé en juillet le rôle de Horgos, le plus grand port terrestre situé à la frontière avec le Kazakhstan.

A l’extrême ouest de la Route de la Soie en Chine, le port ouvert de Horgos dispose de centres ferroviaires et routiers intégrés à proximité des centres d’échanges commerciaux très peuplés d’Asie centrale.

Autrefois, les marchands d’Asie centrale, du Moyen-Orient et de l’Europe de l’Ouest ont bravé le désert de Gobi et les bandits nomades pour arriver à Chang’an, le nom historique de Xi’an, alors la plus grande métropole mondiale. Le commerce à travers la frontière est désormais beaucoup plus facile.

La frontière à Horgos a rouvert en novembre 1983 pour les passagers et le transport du fret. En septembre 2004, la Chine et le Kazakhstan ont signé un accord pour créer le Centre international de coopération transfrontalière de Horgos, un port franc où les procédures douanières ont été simplifiées. Au port de Horgos, les procédures douanières ont été simplifiées. Le centre de commerce intégré couvre 3,43 km2 dans la partie chinoise et 1,85 km du côté kazakh. Les marchands itinérants peuvent séjourner dans le centre 30 jours sans visa.

Visite de Xi Jinping en Inde.

Le président Xi Jinping a séjourné du 17 au 19 septembre en Inde où il s’est entretenu avec le Premier

Ministre, Narundra Modi. A cette occasion plusieurs accords commerciaux et industriels ont été signés s’élevant à 20 milliards de $. Ils concernent des investissements dans la construction d’infrastructures ferroviaires et routières ainsi que l’implantation de deux parcs industriels. Mais la visite a été ternie par les incidents de frontières qui se sont produits notamment dans la région du Ladakh. La Chine est le premier partenaire commercial de l’Inde mais le déficit des échanges s’est creusé pour atteindre en 2013 40 milliards de $.

CHINE –  JAPON

Les relations entre ces deux pays vont-elles s’améliorer ?

Mi-septembre des diplomates chinois et japonais se sont réunis pendant deux jours à Qingdao pour examiner la situation dans la Mer de Chine orientale où se trouvent les îles revendiquées par les deux pays, pour essayer d’éviter que la situation s’envenime.

Mi-septembre également une délégation d’environ 200 hommes d’affaires japonais a été reçue à Pékin par  un  vice-premier  ministre  qui  lui  a  fait  part  de  son  souhait  de  reprendre  des  négociations économiques interrompues depuis plus de 4 ans.

Mi-septembre encore le premier ministre japonais Shinzo Abe a déclaré à New-York qu’il espérait rencontrer le président XI Jinping avant la fin de l’année.

Reste à savoir quelles conditions imposeront les Chinois pour que cette rencontre puisse avoir lieu.

« Les relations sino-japonaises sont passées du congélateur au réfrigérateur » a déclaré, toujours mi- septembre, un Japonais, professeur d’université.