Actualités de l’APEC, novembre 2014

La semaine de l’APEC débute en Chine

La dernière réunion des hauts fonctionnaires de la Coopération économique pour l’Asie-Pacifique a débuté mercredi 05/11 à Pékin, marquant le début de la semaine du sommet de l’APEC, rapporte le correspondant de RIA Novosti sur place.

Le  gouvernement  chinois  a  auparavant  choisi  pour  thème  de  la  réunion  2014  de  l’APEC  la « Construction d’un partenariat Asie-Pacifique orienté vers l’avenir ».

Les travaux du sommet, qui se déroulera du 5 au 11 novembre, seront axés sur « la promotion de l’intégration économique régionale, la promotion de l’innovation et du développement économique, de la réforme et de la croissance, et un renforcement global de la construction d’infrastructures et de l’interopérabilité ».

Le programme du sommet prévoit une réunion des ministres des Affaires étrangères et du Commerce (les 7-8 novembre), ainsi qu’une réunion informelle des chefs d’Etats membres de l’organisation (les 10-11 novembre). Une série de rencontres bilatérales auront lieu en marge du sommet.

L’APEC, qui compte dans ses rangs 21 membres, est le mécanisme de coopération économique le plus influent dans la région Asie-Pacifique. Ses membres, dont les Etats-Unis, la Chine, le Japon et la Russie, représentent plus de la moitié de la production économique mondiale et 46% du commerce mondial.

Le Forum Asie-Pacifique: 21 membres et la moitié de l’économie mondiale

Le Forum de coopération économique Asie-Pacifique (APEC), réuni la semaine prochaine en sommet à Pékin, rassemble 21 pays et territoires riverains de l’océan Pacifique qui représentent à eux tous plus de la moitié de l’économie mondiale.

  • L’APEC a été fondée en 1989 à l’initiative de l’Australie afin de promouvoir le commerce et la coopération économique entre les pays riverains du Pacifique. Le premier sommet, réuni à Canberra, rassemblait 12 pays. La Chine a adhéré en 1991 en même temps que Taïwan et Hong Kong.
  • Les pays membres représentent environ 40% de la population mondiale, plus de 50% du PIB de la planète et 44% des échanges commerciaux internationaux.
  • Les États-membres sont appelés officiellement « économies » afin de ne pas offenser la Chine qui ne reconnaît pas Taïwan en tant qu’État. L’île siège sous le nom de « Taipei chinois ».
  • Pour la même raison, Pékin exige que l’APEC se cantonne aux questions économiques, mais les questions politiques prennent leur place en coulisses.
  • Le sommet lui-même des dirigeants est précédé de plusieurs rencontres préparatoires au niveau ministériel.
  • L’ APEC regroupe Australie, Brunei, Canada, Chili, Chine, États-Unis, Hong Kong, Indonésie, Japon, Malaisie, Mexique, Nouvelle-Zélande, Papouasie-Nouvelle Guinée, Pérou, Philippines, Russie, Singapour, Corée du Sud, Taïwan, Thaïlande et Vietnam.
  • Une dizaine de pays ont officiellement demandé à l’intégrer, dont l’Inde, le Pakistan, la Colombie et Panama.
  • L’ APEC fonctionne par consensus et selon le principe d’engagements non contraignants, ce qui lui vaut l’accusation de ne pas servir à grand-chose mis à part la photo de famille sur laquelle les dirigeants posent en tenue traditionnelle de l’endroit où ils se trouvent.
  • Le précédent sommet annuel s’était déroulé à Vladivostok, dans l’Extrême-Orient russe. Le prochain se tiendra aux Philippines.
  • Neuf  pays  membres  (Australie,  Brunei,  Chili,  États-Unis,  Malaisie,  Nouvelle-Zélande,  Pérou, Singapour,   Vietnam)   travaillent   à   un   projet   de   zone   de   libre-échange   baptisé   « Partenariat transpacifique » (TPP). Les participants s’engageraient à respecter des normes en matière sociale et écologique en échange d’un accès accru de leurs produits chez leurs partenaires.

APEC: l’Asie-Pacifique s’engage dans le combat anticorruption

Les pays de l’Asie-Pacifique, réunis samedi 08/11à Pékin au niveau ministériel, ont adopté un plan pour durcir le combat contre la corruption dans la région, en écho à la campagne en cours en Chine.

Pékin milite notamment pour l’extradition de ses fonctionnaires accusés de corruption et réfugiés à l’étranger, mais bute sur les réticences de ses partenaires, suscitées par l’absence de traités et de garanties judiciaires suffisantes du système chinois.

Une résolution anticorruption, mise en avant par la Chine et les États-Unis, a toutefois été adoptée samedi à l’occasion des travaux préparatoires au sommet du forum de coopération Asie-Pacifique (APEC), qui doit s’ouvrir lundi, réunissant les dirigeants de 21 économies de la région.

Dans une déclaration commune, les pays de l’APEC se sont engagés à entamer un combat contre la corruption en «refusant de fournir l’asile à ceux qui s’y sont livrés, y compris (en ayant recours) à l’extradition».

L’APEC va établir à cette fin un bureau pour le suivi régulier de son «réseau des autorités anticorruption et des agences d’application des lois» (ACT-NET), organisme de coordination lancé en août entre la Chine et les États-Unis.

Zone de libre-échange de l’Asie-Pacifique (FTAAP)

Au sommet de l’APEC, Pékin a aussi défendu la création d’une zone de libre-échange de l’Asie-Pacifique (FTAAP) dont elle ferait partie. Ce projet concurrence ouvertement celui poussé par Washington, le partenariat Trans-Pacifique (TPP), qui exclut la Chine en l’état et est considéré par des analystes chinois comme une tentative américaine d’endiguer l’influence croissante, diplomatique et économique, de Pékin.