Avant même les premières révélations, «MexicoLeaks» fait polémique

Tout juste lancé, le site internet MexicoLeaks, inspiré du célèbre WikiLeaks, n’a encore révélé aucun document secret, mais il est déjà au cœur d’une polémique après le licenciement d’une des journalistes les plus en vue du pays.

Tout comme WikiLeaks, la plateforme mexicaine utilise un logiciel d’encryptage pour encourager la population  à  lui  transmettre  des  documents  confidentiels  de  manière  anonyme,  sans  crainte  de représailles.

Le but de ce projet, porté par plusieurs médias et huit groupes de droits civiques ? Exposer au grand jour la corruption, principal fléau du Mexique avec le narcotrafic.

MexicoLeaks, entré en activité, commence à recevoir des documents: pour lui transmettre des secrets, il faut télécharger un navigateur internet baptisé Tor, qui masque l’emplacement de l’expéditeur.

Une fois les documents reçus, les organisations qui sont derrière MexicoLeaks enquêtent pour vérifier les informations, avant de décider ou non de leur publication.

L’idée d’une telle plateforme consacrée au Mexique avait germé en 2014, grâce à la fondation néerlandaise Free Press Unlimited, qui aide les journalistes en zones de conflit.

«Avec le système de filtre sécurisé de MexicoLeaks, nous espérons que de nombreux actes de corruption ou de violation des droits de l’Homme ou de délits qui surviennent au Mexique, qui actuellement ne font pas l’objet de plaintes parce que les gens ont peur des représailles, pourront être publiés dans la presse et faire l’objet de poursuites légales», raconte Eduard Martin-Borregon, qui fait partie du Poder civic, organisation militant pour la transparence et participant à MexicoLeaks.

19/03 – http://www.20minutes.fr avec AFP (extrait)