Le Groupe Mélanésien Fer de Lance accorde un statut de « membre associé » à l’Indonésie
Les dirigeants du Groupe Mélanésien Fer de Lance (GMFL) ont penché jeudi 25/06 en faveur de l’octroi d’un statut de membre « associé » à l’Indonésie, en tant que puissance souveraine de sa province de Papouasie occidentale (Irian Jaya), a annoncé le Premier ministre papou Peter O’Neill dans un communiqué.
O’Neill a aussi estimé que l’admission de Djakarta en tant que membre associé au sein du GMFL était de nature à « renforcer la paix et la sécurité » dans cette région.
Cette décision, dont l’annonce intervient avant même la publication du communiqué final des dirigeants de ce groupe subrégional qui comprend Fidji, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les îles
Salomon, le Vanuatu et le mouvement indépendantiste FLNKS de Nouvelle-Calédonie, est assortie de l’octroi d’un simple statut d’observateur à un mouvement de libération papou de cette province indonésienne.
Dans sa pétition de demande, le MULPO, «Mouvement Unifié de Libération pour la Papouasie Occidentale», avait tenté de faire valoir que le Front de Libération Nationale Kanak Socialiste (FLNKS) de Nouvelle-Calédonie, bien que n’étant pas une entité étatique, contrairement aux quatre pays membres, jouissait du statut de membre de plein droit.
Rappelons que l’une des premières victoires des indépendantistes néo calédoniens avait été l’inscription par l’ONU de ce territoire sur la liste des territoires non autonomes. La question de l’indépendance de la Nouvelle Calédonie étant devenue moins brûlante après les accords de Nouméa signés en 1998 qui définissaient un processus faisant l’objet d’un consensus, l’organisation a évolué vers un accord de coopération économique.
La Papouasie occidentale, ancienne colonie néerlandaise, a été annexée par l’Indonésie en 1963. L’un des principaux objectifs de ce groupement, lors de sa création, était alors d’afficher un soutien au mouvement indépendantiste de la collectivité française de Nouvelle-Calédonie, alors en situation de quasi-guerre civile.
Depuis, au cours des années 1990 et 2000, le GMFL a élargi ses centres d’intérêts pour tenter de mettre en place, dans le domaine économique et commercial, une zone de libre-échange entre pays membres.
25/06 – Flash d’Océanie (extrait)