Actualités de la BAII/AIIB

Pékin aurait « un droit de veto » à la Banque asiatique d’investissement pour les infrastructures

La Chine, en tant que principal pays contributeur, aura de facto un « droit de veto » sur les principales décisions de la future BAII, lancée à son initiative, rapportait mardi 9 juin le Wall Street Journal. La Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (Asian Infrastructure Investment Bank, AIIB), qui compte cinquante-sept membres fondateurs, doit être opérationnelle d’ici à la fin de l’année et contribuera à financer des travaux d’infrastructures en Asie, où les investissements font cruellement défaut.

Après l’avoir lancée en grande pompe à la fin de 2014, la Chine a réussi à rallier nombre de pays occidentaux au projet — dont la France, mais ni les Etats-Unis ni le Japon —, et avait assuré ne

réclamer aucun pouvoir de veto au sein de l’organisation. Mais, selon le Wall Street Journal, qui cite des personnes proches du dossier, la structure décisionnelle au sein de l’AIIB offrira à la Chine « la haute main » sur l’institution en tant que principal contributeur, avec de facto un pouvoir de veto.

« Bloquer les décisions »

Pékin doit apporter presque 30 milliards de dollars sur les 100 milliards du capital initial de l’AIIB, ce qui lui assurera entre 25 % et 30 % des droits de vote, soit « assez pour bloquer des décisions », poursuivait le WSJ, se référant aux règlements — non publiés — de l’institution. La structure très allégée de l’AIIB, sise à Pékin, sera supervisée par un conseil d’administration non rémunéré et non permanent, écrit également le journal.

Washington a exprimé de vives réserves vis-à-vis de l’AIIB, s’inquiétant de ses critères de gouvernance, de sa rivalité avec des organisations existantes, ainsi que du risque que Pékin utilise cette structure pour ses propres intérêts géopolitiques et économiques. L’AIIB se veut de fait un contrepoids au contrôle exercé par les Etats-Unis sur la Banque mondiale et sur la Banque asiatique de développement – aux côtés du Japon. Contribuant au « soft power chinois », elle pourrait aussi profiter aux firmes chinoises en quête de nouveaux débouchés.

09/06 – Le Monde

La Nouvelle-Zélande investira 87 millions de dollars US dans la BAII

Le gouvernement néo-zélandais a annoncé lundi qu’il investirait 125 millions de dollars néo-zélandais (87,27   millions   de   dollars   américains)   dans   la   Banque   asiatique   d’investissement   dans   les infrastructures (BAII) sur cinq ans.

La Nouvelle-Zélande a accepté d’être un membre fondateur de la BAII, qui sera créée pour investir dans de nouveaux projets d’infrastructures à travers l’Asie, a indiqué le ministre néo-zélandais des Finances, Bill English, dans un communiqué.

La Banque vise à combler les grandes disparités entre les investissements dans les infrastructures en Asie, ce qui renforcera la croissance de la région asiatique et profitera également à la Nouvelle-Zélande, a indiqué M. English.

L’Asie est importante pour l’avenir de la Nouvelle-Zélande et il est donc opportun de contribuer aux investissements dans les infrastructures dans la région, a indiqué le ministre des Affaires étrangères néo-zélandais Murray McCully dans le communiqué.

16/06 – http://french.peopledaily.com.cn avec Xinhua (extrait)

L’Australie investit 900 millions de dollars australiens dans la BAII

C’est officiel : malgré les mises en garde des États-Unis, l’Australie adhère à la Banque asiatique d’investissement dans les infrastructures (BAII).

Dans un premier temps, Canberra avait pourtant refusé de participer au lancement de la structure, justement pour ne pas froisser son allié américain. Mais l’Australie a cruellement besoin d’entretenir de bonnes relations avec la Chine, son premier partenaire commercial, alors le gouvernement de Tony Abbott a fait volte-face et annoncé qu’il rejoindrait les nombreux autres pays à s’être portés candidats.

Pour convaincre l’Australie, la Chine a multiplié les promesses de gouvernance irréprochable de la future banque. Des négociations qui ont payé. L’Australie est donc aujourd’hui le sixième plus gros actionnaire de cette nouvelle structure.

25/06 – Élodie Largenton – http://www.radioaustralia.net (extrait)

La Corée du Sud devient le 5e actionnaire de la BAII

La Corée du Sud contribuera à hauteur de 750 millions de dollars US au cours des cinq prochaines années  à  la  Banque  asiatique  d’investissement  pour  les  infrastructures  (BAII)  pour  devenir  son cinquième plus grand actionnaire, a fait savoir ce lundi le ministère des Finances.

La Chine est devenue le plus gros actionnaire de la BAII avec une part de 30,34%, devant l’Inde (8,52%), la Russie (6,66%), l’Allemagne (4,57%) et la Corée du Sud (3,81%).

Elle détient également 26,06% des droits de vote au sein de la BAII et est suivie de l’Inde (7,51%), de la Russie (5,93%), de l’Allemagne (4,15%) et la Corée du Sud (3,5%).

En dépit de l’engagement de Pékin pour garantir la transparence sur la gestion de la BAII, la structure de vote permettra à la Chine d’avoir un droit de veto de facto au sein de la BAII.

Outre les inquiétudes sur la transparence, des observateurs mettent en garde aussi contre la possibilité que la Chine utilise cette nouvelle banque comme un levier pour renforcer son influence économique et géopolitique en Asie.

29/06 – http://french.yonhapnews.co.kr (extrait)