En Malaisie, l’étau du scandale se resserre autour du Premier ministre

L’opposition malaisienne a déposé ce week-end au Parlement, qui se réunit à partir d’aujourd’hui, une motion de censure contre le Premier ministre, Najib Razak, qu’elle accuse de corruption dans l’affaire du fonds de développement « 1MDB », dont les révélations gangrènent depuis plusieurs mois l’action de l’exécutif et pourraient compliquer le vote du budget 2016.

Peu après son arrivée au pouvoir en avril 2009, Najib Razak avait annoncé la mutation d’un fonds souverain régional de l’Etat du Terengganu (TIA) en une société publique d’investissement, baptisée 1Malaysia Development Berhad (1MDB). Il expliquait, à l’époque, que le nouveau fonds allait servir à financer les ambitieux projets de son programme de transformation économique du pays. Mais, six ans plus tard, l’utilisation des fonds collectés par la structure, qui affiche désormais une dette de près de 11 milliards de dollars, fait l’objet de plusieurs enquêtes dans différents pays, et notamment aux Etats-Unis, où le FBI s’intéresse au rôle joué par une banque américaine.

Pour motiver le dépôt de sa motion de censure, l’opposition pointe notamment le refus du chef du gouvernement d’expliquer le mystérieux transfert sur son compte d’une somme de 700 millions de dollars, provenant probablement d’1MDB, dont il préside le conseil d’administration, ainsi que la destination d’une partie des investissements de la structure.

19/10 – Alain Ruello et Yann Rousseau – Les Echos (extrait)