Chine : le patron de Dongfeng visé par une enquête pour corruption

La Commission d’inspection disciplinaire, le gendarme du Parti, a annoncé que Zhu Fushou, directeur général  du  2e  constructeur  automobile  chinois  et  partenaire  des  français  Renault  et  PSA,  est « soupçonné de graves violations de la discipline », des termes qui désignent des faits de corruption.

Une enquête a été ouverte à l’encontre de Zhu Fushou, directeur général du constructeur automobile chinois Dongfeng, partenaire des français Renault et PSA, a annoncé lundi 2 novembre l’autorité chargée de la lutte anti-corruption.

Également  vice-secrétaire  du  Parti  communiste  au  sein  du  groupe, il est  « soupçonné  de  graves violations de la discipline », a annoncé la Commission d’inspection disciplinaire, le gendarme du Parti. Cette formule est utilisée de façon routinière en Chine pour désigner des faits de corruption. Aucun détail n’était fourni dans le communiqué, constitué d’une ligne unique. L’ouverture de l’enquête a été confirmée par un porte-parole de Dongfeng Motor Corp, qui n’a pas fourni plus de détails.

Dongfeng Motor est le deuxième constructeur chinois avec 3,8 millions de véhicules écoulés l’an dernier (16% de parts de marché). Le groupe a multiplié les coentreprises tous azimuts avec les japonais Nissan et Honda, les français Renault et PSA Peugeot Citroën, le sud-coréen Kia ainsi qu’avec le taïwanais Yulon. Il est par ailleurs actionnaire de PSA, étant rentré au capital de celui-ci l’an dernier à hauteur de 14%.

Vaste campagne anticorruption

En décembre 2014, Ren Yong, un haut responsable du groupe et vice-président de la coentreprise de Dongfeng  avec  Nissan,  avait  déjà  été  placé  sous  enquête,  lui  aussi  suspecté  « d’infractions disciplinaires ».

Alors que la campagne anticorruption, lancée tambour battant il y a deux ans par le président Xi Jinping, s’étend désormais aux entreprises étatiques, le secteur automobile, après celui du pétrole, n’est pas épargné.

Mi-mars, c’est Xu Jianyi, ex-président de FAW, le 3e constructeur automobile chinois, qui avait été épinglé.  Suite  à  sa  disgrâce,  Xu  Ping,  qui  présidait  alors  le  conseil  d’administration  du  groupe Dongfeng, avait été désigné président de FAW Group. Il avait été remplacé à son poste chez Dongfeng par Zhu Yanfeng, un ancien dirigeant de FAW.

4/11 – latribune.fr