Après l’action, la diplomatie
Il y a quelques semaines un bâtiment de la marine américaine et un avion des forces aériennes américaines ont frôlé quelques îles occupées par les Chinois en Mer de Chine méridionale, pour affirmer la position américaine sur la liberté de navigation maritime et aérienne dans cette région. Les autorités chinoises ont vivement réagi contre ce qu‟elles considèrent comme une « intrusion ».
En 2012 la réunion annuelle des dirigeants de l‟ASEAN s‟était terminée sans la publication d‟un communiqué final en raison des divergences sur la position à prendre vis-à-vis de la présence chinoise en Mer de Chine du Sud. Le Cambodge qui présidait cette réunion avait en effet obtempéré aux injonctions de la Chine qui veut des négociations bilatérales alors que les pays riverains veulent des négociations multilatérales sur les différents sujets concernant cette région : exploitation des ressources halieutiques et minérales, souveraineté sur les îles, liberté de navigation, etc. (*)
Ce mois ci (janvier 2016) le Secrétaire d‟Etat américain John Kerry s‟est rendu au Laos, qui présidera la prochaine réunion annuelle des dirigeants de l‟ASEAN, et au Cambodge pour tenter de convaincre ses interlocuteurs d‟éviter le fiasco de 2012. Il n‟est pas sûr que son appel soit entendu. Il s‟est ensuite rendu en Chine pour réaffirmer la position américaine sur la libre circulation dans les mers et dans les airs.
Il devait aussi demander à la Chine d‟intervenir auprès de la Corée du Nord pour qu‟elle mette fin à son programme de missiles stratégiques et de bombes nucléaires.
(*) Cette attitude du Cambodge montre que ce pays tombé en 1979 sous la coupe du Vietnam qui l‟avait envahi, qui l‟avait occupé pendant une douzaine d‟années, qui avait mis en place un gouvernement à sa dévotion – dont le premier ministre actuel HUN Sen faisait partie – est désormais inféodé à la Chine.