Ciudad Juarez, à la frontière du Texas, redoute la fin du libre-échange

Crédit photo : Lorena Ros / PANOS-REA

Ici, environ 285 000 personnes dépendent du secteur manufacturier qui a explosé durant les années suivant la signature de l’ALENA en 1994. Ciudad Juarez est aujourd’hui un des piliers de l’économie mexicaine, avec le cinquième PIB par habitant. Dans les 4 Etats mexicains longeant la frontière, sont installées « plus de 1800 « maquiladoras », usines de fabrication et d’assemblage, détenues par des investisseurs étrangers, le plus souvent américains ». « Dans ces 4 Etats, 87% des biens exportés sont destinés aux Etats-Unis ».

Considéré comme « le pire traité commercial jamais signé », l’ALENA sera étudiée en priorité par le Département du Commerce dès le début de son mandat. Selon le bureau du représentant des Etats-Unis pour le commerce extérieur, « plus de trois millions d’emplois américains dépendent des exportations vers le Mexique et le Canada. Le Wilson Center avance le chiffre de 4,9 millions ». A El Paso, Texas, le discours protectionniste de Trump inquiète tout autant : en 2015, le Texas a exporté l’équivalent de 94 milliards de $ au Mexique, son partenaire le plus important, selon Veronica Escobar, Juge du Comté d’El Paso.

29/11 – Diane Jeantet – Le Figaro (extrait)