Destitution de la présidente sud coréenne

La cour constitutionnelle de Corée du sud a confirmé le 10 mars 2017, à l’unanimité, la destitution de la présidente Mme Park-Geun hye. Cette destitution avait été votée le 9 décembre 2016 par l’Assemblée nationale.

Mme Park, fille de l’ancien dictateur Park-Chung hee qui avait été assassiné en 1979, est accusée avec son amie et conseillère Mme Choi-Soon sil « d’avoir fait pression sur de grandes entreprises sud-coréennes pour qu’elles fassent des dons à deux fondations mises en place pour soutenir ses initiatives politiques« .

C’est la première fois dans l’histoire courte de la république de Corée du sud qu’un président quitte ainsi le pouvoir. En 2004 le président progressiste Boh-Moo hyun avait été l’objet d’une motion de destitution mais elle avait été rejetée par la cour constitutionnelle.

Cette affaire a entrainé la mise en examen et le placement en détention de Lee Jae-yong, président et héritier du groupe économique Samsung qui pèse environ 20% du PIB de la Corée du sud. Il lui est reproché d’avoir versé près de 40 millions de dollars en pots de vin pour les fondations de Choi Soon sil, l’amie de la présidente.

L’élection présidentielle aura lieu le 9 mai. Très empêtré dans diverses affaires de corruption, le parti conservateur, souffre d’un réel discrédit, non seulement en raison de l’affaire de la présidente mais aussi en raison d’allégations de corruption concernant M. Ban Ki San, le frère de Ban Ki Moon, l’ancien secrétaire général de l’ONU.

Le Parti démocrate et son leader Moon-Jae In, qui avait perdu l’élection de 2012 face à Par, part donc favori dans les sondages.

 

Jean-Christian Cady

à partir de divers articles de presse