Election de F. Bainimarama
Lundi 22/09, le bureau des élections confirmait les résultats officiels du scrutin du 17 septembre 2014 et une victoire écrasante (près de soixante pour cent des suffrages, 59,2 pour cent) pour le parti Fiji First de M. Bainimarama, qui sera représenté au Parlement à hauteur de 32 sièges sur 50.
La principale force d’opposition, le parti SODELPA dirigé par l’ancienne ministre Ro Temumu Kepa, n’aura, avec 28,3 pour cent des voix, que 15 sièges au sein de la nouvelle assemblée. Plus loin derrière encore, d’anciens partis majeurs à Fidji, comme le National Federation Party (NFP) ne réussissent qu’à obtenir un peu plus de cinq pour cent des suffrages, soit trois députés au Parlement. Le taux de participation officiel pour ces élections aura été près de 84 pour cent, a aussi indiqué le bureau électoral.
Les enjeux géopolitiques
Ces élections, censées marquer le retour de Fidji dans le giron des démocraties, sont aussi perçues comme hautement stratégiques au plan des équilibres régionaux.
Elles devraient sceller le réchauffement entre Fidji, puissance incontournable dans la géopolitique régionale, et le bloc occidental.
Durant les années post-putsch, marquées par les sanctions imposées par les grands voisins occidentaux (Australie et Nouvelle-Zélande), Fidji a joué à fond la carte de la diversification géostratégique. L’archipel, sous la férule de Franck Bainimarama, a multiplié les alliances et coopérations diplomatiques, économiques et militaires avec d’autres pays, à commencer par la Chine, très présente en Océanie, ou encore des pays comme l’Indonésie, Cuba ou la Russie.
Fidji réadmis au sein du Commonwealth
Les îles Fidji ont été réadmises de plein droit dans le giron du Commonwealth, a annoncé vendredi 26/09 à New York le comité ministériel d’action de cet organisme international composé essentiellement d’anciennes colonies britanniques.
Dans un communiqué rendu public depuis le siège londonien de l’organisation, mais annonçant l’issue d’une réunion tenue, comme chaque année, en marge de l’Assemblée Générale des Nations-Unies, à New York, le Commonwealth justifie cette réintégration de Fidji par la tenue, le 17 septembre 2014, d’élections jugées crédibles par un groupe multinational d’observateurs notamment coprésidé par l’Australie.
Autre motif invoqué : la prise de fonctions et la prestation de serment, en milieu de semaine, d’un gouvernement composé de 19 ministres tous issus du suffrage populaire.
Fidji avait été suspendu de son statut de membre du Commonwealth en septembre 2009, pour cause de non-retour à la démocratie, après le putsch du 5 décembre 2006, mené par M. Bainimarama, alors Contre-amiral et Commandant en chef des armées.