La Chine convoite de plus en plus le nickel de Nouvelle-Calédonie

Alors que l’Indonésie interdit depuis début 2014 toute exportation de minerai de nickel brut, la Chine, premier consommateur mondial, se tourne vers la Nouvelle-Calédonie, où l’appétit de Pékin suscite des inquiétudes.

En septembre, le mineur calédonien Maï Kouaoua Mines (MKM) a annoncé la signature d’un accord de principe avec le groupe chinois JinPei (Pékin), en vue de produire annuellement 10.000 tonnes de ferronickel à compter de 2018, puis 30.000 tonnes.

JinPei va entrer à hauteur de 49% dans MKM, qui possède des mines en Nouvelle-Calédonie, tandis que l’usine métallurgique, qui sera construite au Vanuatu, paradis fiscal à 540 km au nord-est du Caillou, sera détenue à 51% par MKM et à 49% par les Chinois. JinPei injecte un milliard d’euros dans le projet.

« La Chine est devenue le premier producteur et le premier consommateur de nickel au monde. La Nouvelle-Calédonie doit s’ouvrir », a déclaré à l’AFP Didier Grosgurin, directeur général de MKM. Actuellement, la Nouvelle-Calédonie exporte environ 4,5 millions de tonnes de minerai par an, essentiellement à destination du Japon, de la Corée du Sud et de l’Australie et produit 53.000 tonnes de ferronickel. Deux usines métallurgiques de taille mondiale sont en outre en phase de montée en puissance.