Le Japon après le tsunami

Quatre ans après le tremblement de terre et le tsunami qui sont à l’origine de la catastrophe de Fukushima, plus de 170 000 personnes sont toujours dans des abris temporaires alors que le premier ministre Shinzo Abe avait fait de cette région dévastée un test crucial dans la relance économique.

Mais dans l’intervalle d’autres priorités sont apparues au détriment de la reconstruction locale.

Ainsi, après les premiers élans de solidarité qui permirent de déblayer rapidement quelque 20 000 tonnes de débris, les projets de reconstruction de nouvelles villes en hauteur, alimentées grâce aux énergies renouvelables, n’ont guère avancés.

Peu de nouvelles infrastructures ont vu le jour tout au long de la côte et seules six constructions de logements publics ont été réalisées, notamment en raison de la lourdeur bureaucratique. Aussi ceux qui ont de l’argent font reconstruire à leurs frais.

Le fossé est réel entre les générations, les anciens sont réticents à quitter la côte laissant derrière eux les tombes familiales alors que les plus jeunes aspirent à vivre dans des habitations construites en hauteur et en retrait du bord de mer.

Après le tsunami, le gouvernement avait promis 213 milliards de dollars sur 5 ans, mais le système empêche l’argent public d’aller directement aux victimes qui ont tout perdu et doivent continuer à rembourser leurs emprunts sur des maisons aujourd’hui disparues et pour la plupart non assurées, alors que  les entreprises de BTP décident de ce qui doit ou non être construit plutôt que les représentants locaux ou le gouvernement central.

07/02 – The Economist (extrait résumé)