Malgré la pression internationale, sept étrangers ont été exécutés pour trafic de drogue en Indonésie

Huit personnes condamnées à mort pour trafic de drogue,  dont deux Australiens, un Brésilien, quatre Nigériens et un Indonésien, ont été exécutées le 28 avril dans le complexe pénitentiaire de Nusakambagan. Deux étrangers condamnés à mort, un Français et une Philippine ont obtenu un sursis provisoire, le Français en raison d’un recours administratif, la Philippine après qu’une personne l’ayant recrutée se soit rendue aux autorités philippines. En janvier 2015, six condamnés à mort pour trafic de drogue, dont cinq étrangers, avaient été fusillés.

La peine de mort n’a pas été abolie en Indonésie, mais elle était jusqu’ici peu appliquée. Ainsi aucune exécution n’avait eu lieu entre 2008 et 2013. En dépit des pressions des ONG défendant les droits de l’homme, et des interventions de l’ONU et des gouvernements français, australien et brésilien, le président Joko Widodo a refusé de gracier les condamnés. Il estime que la lutte contre la drogue est une urgence nationale. Selon l’Université indonésienne pour la santé, 4,5 millions d’Indonésiens consommeraient de la drogue et 1,2 million en seraient dépendants. La position de fermeté  du président Widodo est approuvée par 85 % de la population indonésienne, selon un récent sondage.

La peine de mort pour les trafics de drogue existe aussi dans les Etats voisins de l’Indonésie : la Malaisie où depuis 1963, 450 personnes ont été exécutée pour trafic de drogue, Singapour où la peine de mort est appliquée à toute personne trouvée en possession de plus de 15g d’héroïne, et le Vietnam.

Synthèse de différents articles