Le Japon et la Corée du Sud ont un différend sur l’inscription au patrimoine mondial de sites industriels japonais
C’est un nouveau contentieux entre le Japon et la Corée du Sud dont l’origine remonte à la Seconde Guerre Mondiale : la sauvegarde de sites industriels historiques où les Coréens furent forcés à travailler pour les Japonais. Le Japon a demandé à l’UNESCO l’inscription au patrimoine de l’humanité de sites comprenant des chantiers navals, des mines et des usines qui ont une grande importance dans la fondation du Japon moderne. La Corée du Sud déclare que sept de ces sites ont utilisé 60 000 Coréens comme travailleurs forcés et que ces sites représentent une blessure historique et non une étape glorieuse.
Le Japon et la Corée du Sud ne sont pas parvenus à trouver un compromis à ce sujet. Cela est révélateur du contentieux qui sépare les deux pays sur, contentieux qui s’est accru du fait de l’approche du premier ministre japonais Shinzo Abe, qui passe sous silence les abus commis par le Japon au cours de la Deuxième Guerre Mondiale. C’est notamment le cas pour les « femmes de réconfort », de jeunes Coréennes qui devinrent des esclaves sexuelles pour les soldats japonais et qui demandent maintenant des compensations financières au Japon, compensations que celui-ci n’a aucune intention d’accorder. L’interprétation de l’histoire du Japon impérial dans les manuels scolaires japonais et coréens est radicalement différente. Au moment du 70ème anniversaire de la fin de la Deuxième Guerre Mondiale, ces deux alliés des Etats-Unis sont en profond désaccord.
30/04 – Christian Science Monitor (extrait)