« Evo Morales, la tentation du pouvoir éternel »

Réélu avec 57% des voix en octobre 2014 pour un troisième mandat alors que la Constitution ne permet qu’une seule réélection, mais c’est seulement le deuxième après l’adoption de la constitution de 2009.

L’échec relatif de son parti, le Mas (Mouvement vers le socialisme) aux élections municipales et régionales du 29/03 est sans doute dû à « l’absence de démocratie interne qui empêche l’émergence d’autres leaders ». De plus de nombreuses affaires de corruption et la perspective d’une nouvelle candidature de Morales en 2019 après un éventuel référendum permettant une nouvelle élection (annoncé début juin), pourrait entraîner une dérive à la vénézuélienne.

Cependant Morales bénéficie du soutien des paysans cocaleros, mais aussi de la classe moyenne engagée dans le processus de changement. En outre, les négociations en cours pour récupérer un accès souverain à l’océan Pacifique (perdu à la fin du XIXème siècle), si elles aboutissaient, serait à mettre à l’actif d’Evo Morales.

12/06 – Frédéric Faux – Le Figaro (extrait)