« L’armée chinoise affiche ses ambitions mondiales »
Présence de 5 navires militaires chinois au large de l’Alaska dans les eaux internationales début septembre au moment où on présentait à Pékin lors de la parade militaire du 3 septembre, le missile DF21 D, missile balistique dit « tueur de porte-avions ». L’Armée Populaire de Libération (APL) ne cache plus son ambition de se projeter bien au-delà des côtes pour préserver ses intérêts de grande puissance. « Ce déploiement de force constitue un message très clair à l’intention des Etats-Unis…
Les Chinois ont mis en place … une stratégie de déni d’accès » (selon la terminologie américaine), explique Mathieu DUCHATEL, du Stockholm International PeaceResearch Institute (SIPRI), qui s’interroge aussi sur les réelles capacités chinoises pour diriger ce missile. Cependant cela traduit une évolution dans les priorités de la Chine : elle n’est plus dans l’inquiétude d’une invasion (logique Mao), elle est désormais dans la résolution des questions territoriales maritimes. Menaces et priorités ont changé. Le rêve de prospérité et d’une armée puissante est cependant encore contré par les problèmes de corruption et de détournement de fonds. La réorganisation de l’armée chinoise devrait profiter à la marine et à l’aviation : présence récente d’un sous-marin nucléaire d’attaque chinois en Océan Indien, navires dans le Golfe de Guinée et en Méditerranée orientale. De plus programmation d’un exercice naval conjoint à l’automne avec les Russes.
La Chine dispose du 2ème budget militaire au monde, cependant faiblesses avérées : sous-marins bruyants, dépendance de l’étranger (Russie, Allemagne) en matière de propulsion pour les forces navales et aériennes.
05/09 – Brice PEDROLETTI , François BOUGON et Nathalie GUIBERT – Le Monde (extrait)
11/09 – Le Figaro (extrait)