Japon – Corée – Chine : 70 ans de controverses

Pour  « réconforter »  leurs soldats, le gouvernement japonais et l’armée japonaise ont, pendant la 2°guerre mondiale, « réquisitionné » des dizaines de milliers de femmes dans les pays  qu’ils occupaient, notamment en Chine et en Corée.

Les autorités japonaises, appuyées par leur opinion publique, ont toujours cherché à minimiser ces exactions alors qu’en Corée et en Chine on ne cessait de rappeler ce fait.

Ce n’est qu’en décembre 2015, soit 70 ans après la fin de la guerre, que le Premier ministre japonais Shinzo Abe change d’attitude, présente des excuses et exprime ses remords permettant la signature d’un accord prévoyant le versement par le Japon à la Corée du Sud d’une somme d’un milliard de yen (soit environ 8   millions d’euros)   pour financer une fondation destinée à aider les (46 ?) femmes survivantes.

Cette somme est présentée comme une aide humanitaire et non comme une indemnisation de méfaits commis par le Japon.

L’accord mentionne la responsabilité, mais non la culpabilité du Japon.

Cet accord doit être approuvé par les deux gouvernements qui devront faire face aux critiques de nombreux Japonais qui trouvent que l’on concède trop et de nombreux Coréens qui trouvent que l’on n’obtient pas assez.

Un accord similaire est-il envisageable entre le Japon et la Chine dans un avenir proche ?

Rien n’est moins sûr car le contentieux entre ces deux pays est beaucoup plus lourd : massacre de Nankin en 1937 (200.000 à 300.000 morts) – inoculation de maladies et expériences de vivisection sur des prisonniers de guerre par des médecins japonais dans le camp 731 – en plus du « recrutement de femmes de réconfort ».

L’ouverture ce mois-ci à Nankin d’un mémorial destiné à rappeler les méfaits des Japonais ne va pas dans le sens d’un apaisement.