Pendant des années la Corée du Nord, en échange d’aides financières, économiques, ou alimentaires qu’elle recevait, prenait des engagements qu’elle ne tenait pas.

La mise au point par ce pays d’armes nucléaires et de missiles capables de les envoyer jusqu’aux Etats-Unis préoccupe les gouvernements et les populations de nombreux pays bien que le gouvernement nord-coréen ait déclaré que son objectif était purement défensif et destiné à garantir l’indépendance du pays.

Le lancement d’un missile dimanche 19 mars, jour où le secrétaire d’Etat américain Rex Tillerson rencontrait le Président chinois Xi Jinping, est considéré comme une nouvelle provocation.

Le secrétaire d’Etat américain, après avoir dit que la patience avait des limites, a déclaré que les Etats-Unis n’excluaient aucun moyen pour mettre un terme à la menace nord-coréenne.

On notera

. que les Etats-Unis et la Chine ne sont pas d’accord sur les moyens de pression à utiliser contre la Corée du Nord pour que celle-ci abandonne son programme nucléaire,

. que la Chine veut éviter à tout prix un effondrement de la Corée du Nord qui aboutirait à la présence d’un pays (une Corée réunifiée) allié des Américains sur sa frontière nord-est,

. que l’installation par les Américain d’équipement antimissiles THAAD en Corée du Sud pour protéger celle-ci contre son voisin du Nord est considérée par les Chinois comme un acte hostile à leur égard,

. que les progrès techniques réalisés par la Corée du Nord risquent d’inciter ses voisins à se doter, eux aussi, d’armes nucléaires et de missiles,

. que les Japonais prennent très au sérieux la menace Nord-Coréenne : un exercice antimissiles a été organisé le 7 mars dans une importante ville du nord du Japon à la suite du lancement d’un missile nord-coréen en direction du Japon.

Institut du Pacifique. Philippe Jullian-Gaufres