Pour sauver l’industrie de la pêche au thon, des pays de la région demandent un moratoire d’un mois

Le prix du thon listao ne cesse de baisser, notamment parce qu’il y a trop de poissons sur le marché.

Pour résoudre le problème, la meilleure solution, c’est d’arrêter de pêcher pendant un mois, préconisent les pays de l’accord de Nauru.

Selon ces huit pays – les États fédérés de Micronésie, Kiribati, les Îles Marshall, Nauru, Palau, la Papouasie-Nouvelle-Guinée, les Îles Salomon et Tuvalu -, les pêcheurs travaillent à perte, aujourd’hui.

Ils ont déjà pris des mesures pour tenter de renverser la tendance, il y a quelques semaines : le prix plancher d’une journée de pêche a été augmenté de 33% par rapport à 2014, passant à 10 500 dollars, les quotas des jours de pêche ont, eux, été baissés, à 45 000 par an. Mais cela n’a donc pas suffi, la situation est toujours aussi critique.

Il y a 15 ans, l’industrie avait traversé une crise similaire, et l’organisation mondiale du thon avait alors décidé d’imposer un moratoire sur la pêche. L’opération avait été un succès.

Certains responsables politiques pourraient avoir du mal à soutenir une initiative qui implique de mettre au chômage technique des centaines de pêcheurs pendant un mois.

Quant aux pêcheurs, la situation est simple : sans ce moratoire, ils n’auront peut-être plus de travail du tout.

15/04 – Élodie Largenton – http://www.radioaustralia.net (extrait)