Faire d’une pierre 2 coups

Raccourcir les voies de communication par lesquelles passe une grande partie du commerce extérieur de la Chine et sécuriser la zone où passent ces voies tel est l’objectif de l’accord intervenu fin avril entre la Chine et le Pakistan, lors de la visite du Président XI Jinping à Islamabad.

Cet accord prévoit une première tranche de 28 milliards de USD  (sur un total prévu de 46 milliards) d’investissements financés par la Chine sous diverses formes (prêts, travaux exécutés par des entreprises chinoises, etc.). Ces investissements sont principalement des infrastructures de transport (routes, voies ferrées, pipe-line, gazoduc, métro) et des sources d’énergie électrique (centrales thermiques, barrage).

Certains de ces investissements sont destinés à créer un   « couloir pakistanais »,   reliant le port de Gwadar au Pakistan et la ville de Kashgar dans le Xinjiang chinois, ce qui évitera le passage par la Mer de Chine du Sud et le détroit de Malacca d’une partie notable des importations et des exportations de la Chine et réduira la longueur des transports.

Les autres investissements sont destinés à améliorer la situation économique et donc politique du Pakistan.  La Chine estime en effet que la stabilité politique du Pakistan est indispensable pour assurer la sécurité du  « corridor » et pour limiter les risques d’agitation au Xinjiang et en Afghanistan. Certains de ces investissements seront réalisés par de la main d’œuvre chinoise.

Pour assurer la sécurité de ce personnel le Pakistan constituera une force de sécurité de 12.000 personnes.