Accord de libre-échange entre l’Australie et le Pérou.

En marge du 25e sommet de l’APEC (Asian Pacific Economic Cooperation) de novembre 2017 qui rassemblait à Danang au Vietnam, les 21 économies des deux rives du Pacifique, M. Pedro Pablo Kuczynski président du Pérou et M. Malcolm Turnbull, premier ministre australien ont signé le 10 novembre, un accord de libre-échange, dont la négociation avait débuté en mai 2017. Cet accord éliminera 99% des tarifs douaniers du Pérou sur les importations australiennes.

Aux termes du nouvel accord, les producteurs australiens de sucre auront un quota de 30 000 tonnes vers le Pérou, qui passera à 60 000 tonnes en 2022, puis à 90 000 tonnes après une période de transition de 18 ans. Les droits sur la viande de boeuf seront éliminés d’ici cinq ans, ce qui permettra aux producteurs australiens d’accéder au marché péruvien dans les mêmes conditions que les agriculteurs américains.

La canne à sucre est une des composantes majeures des exportations agricoles australiennes. Cet accord avec le Pérou permettra une croissance supplémentaire de ce secteur qui a déjà connu une hausse de 28,7% pendant l’année 2016. Plus largement, cet accord de libre-échange permet à l’Australie de renforcer ses relations économiques avec l’Amérique latine, malgré les retards du TPP.

De son côté, le Pérou, qui est l’une des économies d’Amérique latine dont la croissance est la plus rapide, trouvera en Australie des débouchés pour ses exportations de café, de chemises en coton, de raisins frais, de filets de merlu, de marbre et de bois qui, selon la chambre de commerce de Lima, ont un marché potentiel de 830 millions de dollars.

Il convient de noter que les chiffres des échanges extérieurs restent modestes. 0,7 % des exportations péruviennes allaient vers l’Australie en 2016 et la même année 0,3 % des importations péruviennes provenaient d’Australie. Pour l’un comme pour l’autre pays, le principal partenaire commercial reste la Chine (23 % du commerce extérieur péruvien) et pour l’Australie 31 % des exportations et 22 % des importations.

 

Sources: Ambassade de France en Australie et Department of Foreign Affairs and Trade Australia