Signature du partenariat commercial CPTPP
La nouvelle mouture du TPP (Trans Pacific Partnership) rebaptisée CPTPP (Comprehensive and Progressive agreement for Trans-Pacific Partnership) a été signée le 8 mars 2018 à Santiago du Chili. Onze Etats sont partie à l’accord : le Japon, le Vietnam, la Malaisie, Singapour, l’Australie, Brunei, la Nouvelle-Zélande, le Chili, le Pérou, le Mexique et le Canada. D’autres Etats (Royaume-Uni, Taiwan, la Corée du sud, l’Indonésie) envisagent d’adhérer au CPTPP.
Les Etats-Unis avaient signé le TPP en février 2016, mais le 21 janvier 2017 Donald Trump a annoncé qu’il refusait de ratifier cet instrument diplomatique. C’est donc sans les Etats-Unis que le CPTPP a été conclu.
Le CPTPP crée un partenariat global incluant des règles gouvernementales de protection du travail, un organisme de règlement des différends Etats-investisseurs et une baisse sensible des droits de douane. Certaines dispositions introduites dans le TPP à la demande des Etats-Unis, notamment celles concernant la protection de la propriété intellectuelle dans le domaine de la pharmacie ont été supprimées. Le traité couvre 500 millions de personnes et représente 13.5% du PIB mondial. L’ancien TPP englobait 40% du PIB mondial et 25% du commerce international.
Malgré tout, la signature du CPTPP est un succès pour le premier ministre japonais Abe Shinzo. Elle s’inscrit dans le cadre d’un des axes majeurs des Abenomics et consacre le Japon comme un leader dans la promotion d’un commerce international ouvert, équitable et fondé sur des règles. L’archipel sera contraint d‘ouvrir son marché aux importations agricoles (blé, vin, viande, laitages) mais trouve de nouveaux débouchés pour son industrie manufacturière (automobile, moteurs, semi-conducteurs, machines de bureau et de construction).
Jean-Michel DASQUE