Manœuvres chinoises autour de Taïwan : quoi de neuf ?

Source : https://fr.rti.org.tw/news/view/id/96924
  • Les manœuvres engagées par Pékin autour de Taïwan du 4 au 7 août 2022 « au minimum » selon le communiqué de Pékin[1], ne sont pas les premières, même si elles ont pris une ampleur nouvelle, notamment du fait de la croissance récente de l’armée et de la marine chinoises.

Les tentatives d’incursion par des appareils chinois au-delà de la « ligne médiane »[2] sont de plus en plus fréquents avec 22 avions le 4 août. Cependant on rappellera les 380 incursions en 2020, les 600 de janvier à octobre 2021, 161 incursions durant le weekend du 2-3 octobre 2021, les 68 dans la journée du 4 octobre 2021, les 465 de janvier à mai 2022…. Toutefois le 5 août a été l’occasion de survols de la zone de protection de Taiwan à ne pas confondre avec l’île elle-même – par 70 appareils dont 7 Chengdu J-10s, 6 Shenyang J-11s, 10 Shenyang J-16s, et 24 Sukhoi Su-30s ainsi que 2 Xian Y-8 turbopropulsés, équipés pour les opérations de commande-contrôle et la lutte contre les sous-marins. (Cf : Ryan FINNERTY, « China sends nearly 70 aircraft into Taiwan Strait, while US jets observe to the west », 5 août 2022, https://www.flightglobal.com/fixed-wing/china-sends-nearly-70-aircraft-into-taiwan-strait-while-us-jets-observe-the-west/149764.article?) . Elles sont le reflet de l’expansion de l’armée chinoise avec une augmentation de son budget militaire annuel (230 milliards en 2022, contre 11 milliards pour Taïwan). Si le développement de la défense taïwanaise se poursuit avec notamment l’achat de 66 chasseurs F16, de systèmes antichars et antiaériens (Javelin et Stinger), le montant relatif des dépenses a diminué, avec 1,9% du PIB aujourd’hui contre 5,2% en 1990. La démocratisation de l’île dans les années 80 accompagnée de l’ouverture économique, a fait « oublier » la menace continentale …

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  • Les incidents en Mer de Chine méridionale ne sont pas un phénomène nouveau[3]. Rappels de quelques incidents majeurs : en 1949, lors de la conquête du pouvoir par Mao et le repli de Tchang Kai Chek à Taïwan ; en 1954 et 1958, le bombardement de Quemoy ; contestation régulière de la « ligne médiane », à noter qu’en 2020 pour le gouvernement chinois cette délimitation non officielle n’existe plus; appropriation et militarisation d’iles inhabitées dans les années 2000 ;revendication des eaux de la Mer de Chine méridionale au mépris de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer et du jugement de la Cour permanente d’Arbitrage de La Haye du 12 juillet 2016.
  • Les tirs à munitions réelles à proximité des côtes ne sont pas non plus une nouveauté : Beijing avait tenté de peser sur les élections présidentielles de l’île en 2016 et 2020. Le résultat avait d’ailleurs été parfaitement opposé aux espoirs de Beijing, avec le rapprochement de deux task-forces américaines et l’élection  de Lee Teng-Hui (déjà président avant le vote mais sans élection populaire, celle de 1996 étant la toute première et confirmant le processus de démocratisation).
  • Des visites de personnalités occidentales à Taïwan, perçues comme donnant une légitimité internationale à Taïwan, ont toujours eu lieu, et ont toujours suscité des plaintes et des tentatives de pression de la part de Pékin. Les relations économiques, culturelles et stratégiques de pays occidentaux avec Taïwan – sans « reconnaissance officielle »de l’indépendance de Taïwan – sont nombreuses et régulières.Il en est de même pour les déplacements de personnalités taïwanaises à l’étranger.

On citera notamment la visite du Président Tai LeeTang Hui, venu en juin 1995 intervenir dans une université américaine : cette1ère visite depuis la normalisation Pékin-Washington en 1979 avait entraîné des tirs de missiles dans les eaux territoriales taïwanaises et la venue de 2 porte-avions américains dans le détroit. M. Newt Gingrich, le Président américain de la Chambre des représentants (homologue de Mme Pelosi) est venu à Taïpeh en 1997. En août 2020, une délégation tchèque dirigée par le président du Sénat se rend à Taipei. En 2021, une délégation sénatoriale du groupe d’amitié France-Taïwan s’est rendue à Taïwan en octobre 2021, une délégation de parlementaires européens en novembre 2021, suscitant les vives protestations de Pékin et les pressions chinoises pour empêcher ces visites. La visite d’une délégation taïwanaise a également eu lieu à Bruxelles en octobre 2021. Dans le même esprit, on mentionnera le renforcement des liens de Taïwan avec la République tchèque, la Slovaquie et la Lituanie qui a ouvert en novembre 2021 un bureau de la représentation de Taïwan (et non Taïpeh) à Vilnius, entrainant une condamnation de Pékin…Enfin, les députés français ont voté en faveur de l’admission de Taïwan à l’Assemblée parlementaire de l’OMS le 31 octobre 2021.

La visite de Nancy Pelosi n’est pas une initiative occidentale totalement nouvelle et s’inscrit dans une longue liste d’efforts pour ne pas isoler Taïwan sur la scène internationale et ne pas la soumettre au bon vouloir de Pékin pour ses relations extérieures. L’annulation de cette visite aurait pu être interprétée comme une capitulation devant les injonctions de Pékin et son contrôle des mouvements des personnalités américaines. Cependant la situation en 2022 présente des caractéristiques particulières.

Quoi de neuf en 2022 ?

  • La situation est plus tendue avec la Chine :
  • De la part de l’Australie depuis la crise du COVID, qui a mis directement en cause la responsabilité de la Chine, au moins dans la non-diffusion des alertes sur la pandémie.
  • De la part des Occidentaux (notamment la France dont l’action vise systématiquement à faire respecter la liberté de navigation en Mer de Chine),
  • De la part de l’Union européenne depuis la non-conclusion de l’accord sur les investissements négocié rapidement à la fin de la présidence d’Angla Merkel.

Pour la 1ère fois, dans le cadre de l’OMC le 2 juin 2022, une rencontre entre l’Union européenne et Taïwan s’est déroulée à un niveau ministériel pour évoquer les échanges sur les semi-conducteurs (que Taïwan produit à 70%) et rappeler que « Taïwan et l’Union européenne partagent les mêmes valeurs ».

  • De la part des pays débiteurs de la Chine : Sri Lanka, Pakistan, Venezuela, Angola, Equateur, Zambie et même Russie.
  •  Et surtout de la part des Etats-Unis depuis la présidence Trump. Depuis l’élection de M. Biden, les relations ne se sont pas améliorées.

Le 1er juin 2022, l’Initiative USA-Taïwan sur le commerce du XXIème siècle, vise à approfondir les relations économiques et commerciales alors que Taïwan était le 10ème partenaire commercial des Etats-Unis en 2020. L’enjeu réel des négociations est plus politique qu’économique, et complète l’Indo-Pacific Economic Framework (IPEF) établi en mai 2022 lors de la visite de M. Biden au Japon où Taïwan n’était pas invité. L’Initiative du 1er juin donne à Taïwan un statut particulier et va permettre le développement de coopérations dans le domaine de l’énergie, de l’intelligence artificielle et bien sûr des semi-conducteurs.

Lors des réunions du Shangri-La Dialogue à Singapour les 11 et 12 juin 2022, le Secrétaire à la Défense américain, le Général Lloyd Austin a clairement rappelé la position américaine : « Nous ne soutenons pas l’indépendance de Taïwan, mais nous nous opposons à tout changement unilatéral du statu quo[4], de quelque partie que ce soit » …, mais « nous constatons une nette augmentation des activités militaires provocatrices et déstabilisantes près de Taïwan », rappelant l’importance de la région Indopacifique comme « centre de gravité de grande importance dans la stratégie américaine » avec la présence de 300 000 hommes et femmes de l’armée américaine. Le Ministre chinois de la Défense, le Général Wei Feng He a répondu qu’ « en cas de proclamation de l’indépendance de Taïwan, la Chine n’aurait pas d’autre choix que de se battre jusqu’au bout ».

  • Un rapprochement s’esquisse entre la Chine et la Russie
    • A l’occasion de la crise kazakhe en janvier 2022,
    • A l’occasion des JO de Pékin le 4 février 2022 (déclaration conjointe insistant sur « l’amitié indéfectible » des 2 pays,
    • Et surtout à l’occasion de la guerre en Ukraine, malgré une attitude d’attentisme prudent de la part de Pékin,
  • Les tensions économiques sont croissantes dans le monde :
    • Recherche de l’accès aux minerais rares,
    • Question des « puces » avec la primauté, voire l’exclusivité de Taïwan dans ce domaine (avec 70% de la production mondiale), le second producteur étant la Corée du Sud. Les semi-conducteurs sont aussi indispensables à la Chine qu’aux Etats-Unis qui ne produisent que 12% du marché mondial, d’où leur projet de bâtir 6 usines sur le territoire américain. La Chine continentale absorbe 60% de la demande mondiale et souhaiterait contrôler ce quasi-monopole taïwanais. Or les sites de production seraient situés sur la côte occidentale de l’île, considérée comme des sites possibles de déparquement en cas d’invasion.
  • Les conséquences économiques et sociales de la crise du COVID sont sévères en Chine continentale alors que Taïwan a relativement bien géré la pandémie :
    • La fermeture du pays et le confinement draconien de la population ont accentué les problèmes sociaux internes : démoralisation et démobilisation de la jeunesse, résistance passive devant les injonctions natalistes, « casserolades » improvisées à Shanghai, menaces d’arrêter le paiement des prêts hypothécaires à Zhengzhou, baisse démographique…et souhaits d’émigration quand cela est possible devant les contrôles draconiens de la population (mais les passeports ne sont plus délivrés qu’au « compte-goutte » : en 2021, délivrance de 2% des passeports délivrés en 2019 !).
    • La politique du « Zéro Covid »a eu des conséquences désastreuses sur la croissance économique, les objectifs annoncés ne seront pas atteints. La croissance économique serait tombée au 2ème trimestre 2022 à 0,4% contre 4,8% au 1er trimestre.
  • Les équilibres nucléaires ne sont plus ceux de l’époque de la Guerre froide entre l’URSS et les Occidentaux. La Chine, et d’autres acteurs (dont Inde, Pakistan, Corée du Nord)font peser une « incertitude » quant à leur « doctrine d’emploi »… En effet, même dans ses déclarations les plus apaisantes sur le non-emploi de ses armes nucléaires, la Chine a toujours indiqué qu’elle s’en réservait l’emploi pour la défense de l’intégrité de son « territoire » dans lequel elle inclut Taiwan.

Conséquences pour Pékin et XI Jin Ping

  • Les ambitions et objectifs annoncés pour le XXème Congrès du PCC risquent fort d’être remis en cause et la position de Xi Jin Ping fragilisée à l’intérieur. Raviver un ennemi extérieur peut mobiliser sa population en sa faveur. Mais il n’en reste pas moins de fortes dissensions, semble-t-il, au plus haut niveau du PCC.
  • La visite de Nancy Pelosi fournit à Xi Jin Ping un bon « prétexte » pour détourner l’attention de ses faiblesses et ne pas « perdre la face » devant sa population à la veille du XXème Congrès du PCC. Cette visite, prévue en avril et reportée pour cause de Covid, a eu lieu malgré l’opposition et les menaces de Pékin. Xi Jin Ping réagit donc contre ce qu’il considère comme une « agression ». Si cette visite n’avait pas eu lieu, Xi Jin Ping en aurait tiré profit pour montrer la faiblesse des Occidentaux et les mépriser devant les voisins régionaux.
  • L’ampleur des opérations militaires qui se sont déroulées pendant 7 jours montre qu’elles étaient sans doute préparées depuis plusieurs mois ; une « improvisation » de ces exercices étaient impossible en quelques jours … « La Chine n’a pas surréagi, elle a volontairement instrumentalisé cette visite pour démontrer sa capacité militaire » (Antoine Bondaz, in La Croix, 10 août).
  • « C’est la Chine qui veut changer le statu quo et non Taïwan » Antoine Bondaz, 25octobre 2021). Mme Tsai Ing-Wen ne défend ni l’indépendance, ni l’unification, mais le statu quo actuel.

Et demain ???

  • Présentée comme des « préliminaires » par les médias chinois, cette série de manœuvres précéderaient des démonstrations plus importantes et plus longues. En outre, le Livre Blanc publié par le Bureau des affaires de Taïwan à Pékin le 10 août, (date d’arrêt des premières manœuvres) donne quelques détails sur « la reprise de l’île via des incitations économiques et la coopération pour une réunification pacifique » …. « même si  nous ne promettons pas de renoncer à l’usage de la force en dernier recours »…. « Aucune marge de manœuvre ne sera laissée (à Taïwan) pour obtenir une pseudo-indépendance ».
  • Cette démarche se situe dans la ligne de la « remise au pas » de Hong Kong. C’est la fin de la politique « un pays, deux systèmes » qui se confirmerait alors. La réussite de ce principe à Hong-Kong aurait pu préluder à un rattachement de Taiwan « tolérable ». La brutalité de la mainmise sur Hong-Kong – peut-être non désirée par Xi mais conséquence de la politique de Mme Tsai Ing Wen a rendu impossible cette solution de conciliation qui aurait au contraire nécessité un assouplissement de la politique de Beijing.
  • Depuis la fin de la guerre civile en 1949, trois graves crises militaires ont eu lieu : en 1954, 1958 et 1996.  A chaque fois, les Américains sont intervenus pour contrer les attaques, mais aujourd’hui les attaques montrent « une tentative d’invasion », même si les capacités technologiques nécessaires, bien que très améliorées, ne semblent pas encore maitrisées par la Chine continentale. Et des sanctions économiques (comme dans le cas de la guerre en Ukraine) seraient sans doute aussi pénalisantes pour la Chine que pour les USA. L’Occident reste encore une importante source de revenus pour les usines chinoises alors qu’est de plus en plus évoqué un découplage…
  • Cependant l’ampleur des manœuvres aéronavales pourraient facilement déboucher sur un blocus économique si elles se poursuivaient. Et dans ce cas, les Etats-Unis, Taïwan et les Etats de la région pourraient-ils ne pas réagir ? La Chine peut-elle impunément bloquer selon son heur un détroit où transite la majeure partie des flux du commerce international maritime ? Mais à trois mois du Congrès de PCC, serait-ce un bon calcul pour Xi Jin Ping ? L’APL aurait-elle la capacité de tenir le blocus longtemps, notamment en période de typhons où habituellement on reste au port ! Devant les difficultés d’une réunification par la force, « la raison pourrait prévaloir » (cf Valérie Niquet, La Croix 4 août 2022).
  • Un risque de « dérapage », engrenage, guerre par accident … est toujours possible en raison des forces en présence.

Dès 2020, les incursions et manœuvres chinoises étaient présentées dans un éditorial de Global Times « non pas comme un avertissement, mais comme une répétition de la prise de contrôle de Taïwan par l’APL », et selon les rumeurs, « Xi aurait eu le projet de réunifier par la force l’île démocratique juste avant le XXème congrès du PCC à l’automne 2022 (JP. Cabestan).

La VIIème Flotte américaine poursuit ses exercices dans la région, le porte-avions USS Ronald Reagan se trouve depuis début juillet dans la Mer des Philippines, au sud de Taïwan.

Cinq missiles se sont écrasés dans les eaux territoriales japonaises entrainant des protestations japonaises.

Ces différents éléments pourraient conduire à un élargissement et une internationalisation d’un éventuel conflit.

  • Les manœuvres militaires de Pékin ont été accompagnées de sanctions économiques : suspension de l’importation de produits alimentaires et agricoles taïwanais (pêche, fruits, légumes), suspension de l’exportation de sable naturel vers Taïwan (matière indispensable à la fabrication des semi-conducteurs). Les deux économies sont fortement interdépendantes, et personne n’a « intérêt » à un conflit.
  • La dépendance occidentale face à la liberté de circulation maritime est une condition de la croissance et du développement économiques. Le trafic maritime et aérien civils a été perturbé, mais pas interrompu durablement. Qu’en serait-il si la situation perdurait ?
  • A Taïwan, la population semble avoir réagi avec calme et détermination : la paix et les échanges avec des partenaires internationaux sont prioritaires, par rapport aux menaces « habituelles » d’invasion militaire par l’APL, même si ce sont ajoutées plusieurs cyberattaques visant le Ministère des Affaires étrangères, une chaîne de TV…
  • Enfin, quelle serait la réaction de la Russie dans une aggravation de la situation ? Un soutien réciproque en Ukraine et en Mer de Chine est-il possible ? Les « discours » chinois et russes présentent des similitudes quant aux objectifs de « récupération » au sein de l’empire de territoires « égarés » et soutenus par les Occidentaux.

Conclusion

            Nancy Pelosi a assuré qu’elle venait « en paix, pour honorer l’engagement (américain) pour la démocratie », pour « réaffirmer que la liberté, pour Taïwan et les autres démocraties, doit être respectée » et pour « promouvoir nos intérêts communs, notamment le développement d’une région indopacifique libre et ouverte ». Mais pour la Chine, la conception d’un Indopacifique libre et ouvert est perçu comme une stratégie la visant directement et cherchant à l’encercler.

Au-delà de l’aspect régional du conflit, cet affrontement est une nouvelle manifestation (après la guerre en Ukraine) de l’affrontement idéologique entre démocraties et autocraties. D’autres autocrates dans le monde pourraient tirer les leçons d’une relative faiblesse des démocraties…La résistance en Ukraine et le soutien apporté par les Occidentaux ont été observés par Xi JinPing, ils ont montré la difficulté et le coût d’une conquête militaire. Cela le conduira-t-il à une position modérée en Mer de Chine?Selon la CIA, la question par rapport à l’invasion de Taiwan par l’APL ne serait plus de savoir si elle aura lieu, mais quand elle aura lieu ….

« Le despotisme n’a d’avenir que dans le sommeil des démocraties » (Pascal Bruckner, in Le Figaro, 5 août 2022). Le choix d’un discours ferme et mesuré face à la Chine entraînera-t-il une prise de consciencedes risques encourus, et permettra-t-il d’éviter de basculer vers des décisions dont les conséquences sont inconnues.

Hélène Mazeran


[1]Elles se sont poursuivies en réalité jusqu’au 10 août, et Pékin a annoncé que la Chine « continuait à se préparer à la guerre », même après la suspension des exercices actuels.

[2] Ligne fictive équidistante des deux rives, respectée par les deux armées depuis les années 80 pour éviter les incidents.

[3]Cf le rappel historique de François-Guillaume Lorrain in le Point, 11 août 2022 et l’article « Incidents aériens dans les mers entourant la Chine »de Denis Lambert sur ce site 11 juin 2022.

[4] Principe d’une Chine unique rappelé dans le consensus de 1992, compromis qui a permis le développement des échanges économiques entre Pékin et Taïwan, sans évoquer la question de la souveraineté. Mais les tensions sont apparues depuis l’arrivée au pouvoir de Xi Jin Ping en 2013 et l’élection de Mme Tsai en 2016.